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G POESIE. IL Laissons cela. — Parlons de tes nobles montagnes Qui des cieux souverains sont les fières compagnes, Parlons de ta vallée, aux aspects gracieux, De tes bois, de tes champs au grain d'or précieux, De tes beaux environs, — nos belles promenades, Qu'arrosent, en chantant, leurs joyeuses Naïades, Parlons de tes Jardins, splcndides promenoir», Où la foule se presse au retour des beaux soirs; Du palais Delphinal — siège de la Justice, Où l'on « rend des arrêts, » et jamais nul « Service,., » « Là , tout près du palais, le chevalier Bayard Arrête sur la croix son suprême regard... Plus loin, ton beau Musée et ta Bibliothèque, Te donnent un parfum d'sntique ville grecque, D'histoire naturelle, — ici, — ton Muséum, Et ton savant jardin des plantes de renom. Ta rue est bien encor quelque peu moyen-âge, Mais elle en a tourné déjà plus d'une page ; Et chez elle, on peut voir le désir, — des meilleurs! — D'élre mieux qu'en Samt-Jaime. ou chez les Beaux-Tailleurs (1), Vaubau laisse parfois s'élargir ta ceintuie; Mais il ne le permet qu'en étroite mesure, Et tu vas lentement, ô mon vieux Cularo! (2) Car le génie est là pour te crier : haro ! Si tu tends à franchir la rigide barrière Qu'il voulut te créer, posant pierre sur pierre. N'importe ! tu deviens charmante chaque jour, Et de tous tes enfants tu demeures l'amour, (1) Saint-Jaime cl les Beaux-Tailleurs sont deux anciennes rues de Grenoble. (2) Cularo, nom primitif de Grenoble.