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                         POÉSIE.                        7

Moi, je laisse aux soldats à louer ta Bastille ;
De la sauvage guerre elle est, hélas ! la fille,
Or, en l'art de tuer je ne me connais pas,
Et la guerre, pour moi, n'aura jamais d'appas.

   Que je préférerais explorer ta vallée !
Mais je l'ai si souvent eu mon vers rappelée,
Que pour chanter encor notre Graisivaudan,
ïl faudrait à mon luth moins de « neiges d'antan. »
Je disais, l'autre jour, que « ma main défaillante, »
N'incline plus à soi la « corde frémissante, »
Aujourd'hui, c'est plus vrai même que l'autre jour :
La souffrance et le temps me font leur rude cour.

                          III.

       Et cependant., ô ma vallée !
    Que je voudrais peindre, chez toi,
    Tes monts à cime dentelée,
    Qui te font couronne de roi !
    Tes collines aux frais pacages,
    Tes coteaux au raisin juteux,
    Ton ciel aimé, tfs beaux nuages,
    A l'aspect doux et duveteux,
    Prenant la forme pittoresque
    De la tour ou du vieux château,
    Dessinant parfois l'arabesque
    Ou cavalier à blanc manteau...

     Maître ! vous savez, je les aime,
   « Les nuages de mon pays ; »
   Je les préfère à tous, et même
   Au ciel ardent de Napolis!
   Quand ils planent sur la vallée,
   Comme de blancs petits agneaux,
   Ou se forment en troupe ailée,
   Tels que les émigrants oiseaux,