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482 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. c'est de n'obliger à aucune acquisition de terrain, à aucune de ces cons- tructions en terre ferme avec accompagnement de cheminée gigantesque, accessoire obligé de toute usine à vapeur, fléau du paysage et de l'atmos- phère où elle jette d'incessants nuages de fumée. Elles auraient encore celui de permettre une plus facile division de la force- totale nécessaire à l'élévation de la fournilure d'eau et à l'assouplir à toutes les convenances diverses de noire localité accidentée, et qui présente des différences multi- pliées de niveau. On pourrait objecter à ce système l'encombrement de la navigation , les glaces et le défaut de stabilité. Mais il n'est pas nécessaire, pour le mettre en vigueur, de prendre À la na- vigation une portion quelconque de l'espace qui lui est aujourd'hui attribué; il suffit d'utiliser quelque point de la zone déjà occupée sur l'une et l'autre rive par des usines flottantes de toute espèce , bains , bateaux à laver, fabri- ques de chocolat, etc. , etc. , bien moins utiles que celle dont il s'agit. Le s glaces ! mais le Rhône ne gèle jamais , cl quand il en serait ainsi , ses eaux ne prendraient jamais dans la partie incessamment battue par les palettes d'une roue hydraulique. Le défaut de stabilité! sans doute, il n'y a pas ic cette stabilité absolue que présenterait un établissement en terre ferme; mais tout est relatif : la question n'est pas de savoir s'il y a une stabilité plus grande que celle-là , mais si celle-ci est suffisante. Or, à en juger par les exemples que nous avons sous les yeux, on peut compter que cette condition serait convenablement remplie , et pour un laps de temps indéfini par des appareils du genre de ceux dont il s'agit. Au surplus, nous ne prétendons pas nous établir juges des procédés mécaniques soulevés par ce projet. Mais , reprenant la question au point de départ que nous avons adopté dans le débat, nous dirons : il y a ici deux choses : une source dont l'abon- dance et la qualité ne sauraient être contestées , à quelque pas de là , une force gratuite indéfinie et fonctionnant d'elle-même à perpétuité en dehors de tout effort humain. Nous ne sommes pas ingénieur, mais nous avons foi dans le progrès, nous avons foi dans la science, et nous croyons qu'il doit y avoir un moyen d'associer ces deux choses : la force créée cl l'effet à obtenii. Si les moyens proposés ne sont pas jugés suffisants , si l'essai qui pourrait en être fait vient donner un démenti à la confiance de l'auteur, qu'on en propose d'autres; que le conseil municipal de Lyon, imitant l'exemple qui fut donné par celui de Toulouse , ouvre un concours sur cette question : quel est le meilleur moyenrd'appliquer la force motrice du Rhône à la distribution de ses eaux, purifiées par une clarification naturelle. Nous augurons assez bien de l'état de la science mécanique et du génie