Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
PROJET POUR LA DISTRIBUTION DES EAUX DU KIIOME, par M. A.
             JOUVE. Lyon, imprimerie de Mougin-Rusand. 1852.


   Le but que s'est proposé l'auteur de ce travail est facile à comprendre. Il
s'est dit : A nos pieds, sur presque tous les points du territoire que nous fou-
lons, se trouve une source immense, intarissable, d'une eau limpide présen-
tant toutes les qualités requises' pour une bonne hygiène, pour les besoins
domestiques et industriels d'une grande cité, d'une température reconnue
égale en toute saison. Celte source, c'est l'eau du Rhône, clarifiée par la fil*
nation au travers d'un terrain d'alluvion, vierge de toute impureté'; c'est
cette immense nappe souterraine qui baigne toute la vallée du fleuve, et qui
est comme un autre fleuve s'éenulant lentement vers la mer, parallèlement ù
celui dont le courant rapide, mais exposé à toutes les perturbations atmos-
phériques, passe sous nos yeux.
   A côté et au-dessus de cette source, sa trouve une force motrice immense
et intarissable cotnme la source elle-même : c'est celle du courant extérieur
du fleuve.
   N'existe-t-il donc pas un moyen de marier ensemble ces deux éléments dé
richesses, et d'en faire sortir le plus grand des bienfaits dont une adminis-
tration éclairée puisse doter une ville comme la nôtre ; une distribution
d'eau limpide, de. bonne qualité, propre à tous les emplois publics et privés,
et assez abondante pour pourvoir à tous les besoins présents ou futurs.
   Pour résoudre ce problème, deux difficultés assez graves se présentent à
la pensée : 1° le puisard qui doit fournir l'eau naturellement clarifiée doit
être par cela même située à une certaine distance dé la berge du fleuve, et,
par conséquent, du moteur hydraulique : 2° le puisard est un point fixe et
invariable, tandis qu'au contraire la force motrice, c'est-à-dire le fleuve,
change incessamment de niveau. Il fallait donc trouver un moyen pour trans-