Revue du Lyonnais » série 2 - n°4 ( 1852 ) » pp.396

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bare, dont son maître a fait choix pour son service intérieur,
ou pour l'accompagner à la guerre (1), il paiera cinquante-cinq
sous d'or, et, de plus, une amende de douze sous d'or.
                                    ART.      2.
   Quiconque aura tué un esclave, romain ou barbare, attaché à
la culture des champs ou à la garde des porcs, paiera trente sous
d'or.
                            ART. 3.
  Quiconque aura tué un esclave d'élite, exerçant la profession
d'orfèvre, paiera deux cents sous d'or.
                                 ART.   4.
   Quiconque aura tué un esclave , travaillant sur' les matières
d'argent, paiera cent sous d'or.
                                 ART.    5.
  Quiconque aura tué un esclave, exerçant la profession de for-^
geron, paiera cinquante sous d'or.
                             ART. 6.
  Quiconque aura tué un esclave, exerçant la profession de char-
pentier (2), paiera quarante sôus d'or.

prompte fusion d'intérêts entre les conquérants et la nation conquise. On sait
que les lois des Francs et autres peuples barbares consacraient, au contraire,
par la différence des peines et des compositions établies, un système d'infé-
riorité personnelle très-humiliante , et vexatoire pour les Gallo-Romains.
   (1) M. Guizol, dans son quatrième Essai sur l'histoire des Francs, chap. 2,
§ 2 , traduit ainsi ce passage : « L'esclave barbare, employé au service per-
sonnel du maître ou à des messages.» Le texte porte : Lectum ministerialem
sive escpeditionalem.
   (2) Nous voyons par les nombreux monuments qui nous restent des mœurs
de nos ancêtres , que l'exercice des arts mécaniques et industriels fût long-
temps confié chez eux aux mains dégradées des esclaves. Il eu avait été de
même chez les Romains, qui , n'estimant que les triomphes du camp, de la
tribuue ou du barreau, tenaient pour vile la pratique des arts, et l'aban-
donnaient, comme indigne d'un citoyen, aux esclaves grecs ou romains dont