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                             UOl GOMBETTE.                               25g
   Le code de lois , que le roi Gondebaud avait promis à ses
sujets romains, est un petit recueil, extrait du Code Théodosien
et des autres sources du droit ancien, accommodé aux besoins
nouveaux nés de la conquête, et disposé suivant un ordre de
matières à peu près identiques avec celui de la Loi Gombette.
Les modernes, par suite d'une erreur de Cujas, lui ont donné
le nom de Papien, Papiani responsum. Ce code de lois romai-
nes révisées, qui parait avoir emprunté quelque chose au Bré-
viaire wisigoth dont nous allons parler, a été publié dans
l'intervalle qui s'est écoulé entre l'année 501 ou 502, date de
la promulgation de la loi Gombette qui en annonçait la pro-
chaine publication, et l'année de la mort de Gondebaud; et,
dans tous les cas, avant l'an 534, époque de la chute du pre-
mier royaume de Bourgogne. Quant à la durée de l'autorité de
cette compilation, elle ne survécut pas de beaucoup au règne des
 rois bourguignons, les imperfections et l'insuffisance de ce recueil,
 ayant fini par amener son remplacement par une autre Loi ro-
maine , également révisée , qui avait été rédigée par ordre d'A-
laric II, en l'année 505 ou 506(1), pour les sujets romains de
 ce roi des Wisigoths. Cette dernière loi, disposée, non par or-
 dre de matières, mais suivant le classement des divers mo-
 numents législatifs anciens qui lui servent de base et s'y trou-


   (2) Il existe, à la grande Bibliothèque de Lyon , un manuscrit sur vélin,
inventorié sous le n° M47 (303 du catalogue Delandine, où il est désigné
sous le titre de Consliiutiones etnovellœ imperatorum). Dans ce manuscrit, à Ja
suite du XVIe livre du Code théodosien , folio 7 8 , on trouve la mention que
le recueil des lois d'Alaric H a été promulgué la XXI* année de son règne,
ce qui porterait la date de celte promulgation à l'an 505. La plupart des ma-
 nuscrits indiquant la XXIIe année du règne, comme étant celle de la publi-
 cation du Breviarium , nous avons cru que la révélation de celle variante ne
 serait pas sans intérêt.
   Nous ajouterons que ce manuscrit est terminé par quatre feuillets , d'une
 écriture différente , altérés vers les marges extérieures, et contenant à peu
 prés la première moitié du texte de la loi salique révisé par Charlemagne. Ce
 volume manuscrit nous parait offrir le plus grand intérêt, sous le double rap-
 port des législations romaine et barbare, sous lesquels vivaient nos pères,