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362              PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.
le carnaval. 11 s'y répand beaucoup d'argent. On a souvent re-
présenté au maréchal de Villeroy le désordre et les maux que
cela cause , il né veut pas que l'on touche à cette corde-là. Il a
affermé le privilège du jeu huit ou dix mille livres, qui servent à
récompenser ses gens. On dit même que la pension qu'il fait à
sa fille Carmélite est payée par le fermier des jeux.

                • ' : ' " •   1726. ^ .
   Juillet. — Cfes courriers de Paris ont été volés et assassinés
trois ou quatre fois dans un très-court intervalle et à peu de dis-
tance de Lyon. La Cour envoie le prévost des marchands de
Soissons , pour poursuivre la recherche des assassins , au pré-
judice du grand prévost, M. de L'Espinasse, sur la négligence
duquel on élève des plaintes.
  Novembre. — Les jésuites du Petit-Collège obtiennent la sus-
pension de leurs exercices pendant huit ans, à cause de la ca-
ducité de leur maison. On leur continue néanmoins la même
pension pour les aider à faire un nouveauJÉh^ent.
   31 décembre. — Le Consulat accorde cfl^^Hlivres d'iridem-,
nité à la dame Desmarets, directrice du^BBrcle , pour la fer-
meture du théâtre pendant le jubilé. On donne à M. Perret, ar-
chitecte , deux mille cinq cents livres pour le portail de la ter-
rasse du séminaire de Saint-Irénée.

                              1727.

   Le prévost de Soissons, envoyé par la Cour, à écrit que Lyon
était rempli de voleurs et de receleurs, ce qui provenait en partie
des jeux publics, qui y sont entretenus jour et nuit, tant sur la
place des Terreaux , qu'ailleurs.

                              1728.

   18 avril. — Les jésuites du Grand-Collège font l'ouverture de
la fête pour la canonisation , faite à Rome, de St-Loùis de Gon-
zague et de St-Staniglas Kotska qui sont de leur ordre. Grande