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PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 367 avancement au Père Lachaise qui se disait son parent (1). 11 est fort ami des jésuites et ennemi des jansénistes. 4733. Mars. — Le couvent de St-Benolt, dont l'abbesse était de la maison de Flechères (2), tient pour la cause janséniste et s'op- pose à la constitution unigenitus. L'archevêque s'est rendu au couvent, muni de lettres de cachet, pour remédier au mal. On l'a autorisé à changer les aumôniers, les directeurs, et même à transférer quelques religieuses, ainsi que les pensionnaires dans d'autres couvents. Juillet.—M. Perrichon, prévost des marchands , a arrangé l'affaire de St-Benoît ; il a obtenu un délai pour l'exécution des lettres de cachet, et fait revenir la plupart des religieuses de leur obstination. L'archevêque avait, cette année ', voulu défendre les proces- sions de pénitents, qui se faisaient pendant la nuit du jeudi saint. Mais, sur les vives représentations d'un grand nombre d'honnêtes gens de la ville qui composent les confréries, il n'a pas osé faire exécuter son dessein. ( La suite au prochain numéro)i. (1) Le P. de La Chaise était issu de l'ancienne famille de La Chaise d'Aix, également du Forez. La maison de Ctialeauneuf remontait à Antoine de Chd- teauneuf, seigneur de Léniecq, en Forez, qui épousa, en 1354 , Isabeau de Ta- laru. Elle s'éteignit en la personne du frère dé l'archevêque, exempt des gardes du corps, tué à la bataille de Malplaquet. m (2) De Sève de Flechères, famille issue des marquis de Seva en Italie, dont elle avait brisé les armes qui étaient fascé d'or et de sable, par Une bordure comportée des mêmes émaux. Cette famille est une de celles qui ont fourni le plus grand nombre de personnages éminents à la ville de .Lyon. % t