page suivante »
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 48! Nous n'insisterons pas plus longuement sur cette description teciinique qui, pour être plus intelligible, aurait peutrêtre besoin de l'auxiliaire du Irait, dont l'auteur a cru devoir s'aider dans le mémoire qu'il vient de livrer à la publicité. Mais nous dirons que si cet appareil est susceptible d'une application pra- tique, son emploi serait d'un immense avantage économique, et qu'il vaut la peine d'être essayé. Certes, nous ne prétendons pas. nier les mérites et la puissance de la machine à vapeur : nous ne doutons pa^ qu'à l'aide de la machine de Watt el de Savant, on ne puisse élever l'eau à toutes les hauteurs, el réaliser une distribution d'eau potable, mais s'il est vrai que la dépense annuelle du combustible, ainsi que cela résultait du système élaboré en 1847, doive s'élever à 100,000 fr. par an, ou mémo à une somme moindre, mais au dessus de 50,000 ou 60,000 fr., il est évident qu'une pa- reille économie ne serait pas à négliger -. il faut bien que ces moteurs natu- rels aient une valeur positive cl incontestable, il faut bien que l'emploi de la vapeur soit considéré comme dispendieux, puisque dans presque tou- tes les villes où ont été établies des distributions d'eau publique, on lui a préféré soit les moteurs hydrauliques, soil les systèmes de dérivation. Tout le monde connaît l'admirable établissement par lequel la ville de Toulouse distribue à ses habitants les eaux excellentes extraites des galeries souterraines créées sur la rive gauche de la Garonne, et élevées au moyeu d'un appareil mis eu mouvement par un canal de dérivation de ce Heure. A New-Yorck, c'est le système de la dérivation qui a prévalu ; à Philadelphie, c'est une petite rivière qui, par le moyen d'un appareil fixe établi dans son lit, fournil de l'eau à toutes les parties de cette ville de cinq cent mille âmes, dont le sol accidenté rappelle à beaucoup d'égards celui de Lyon. Marseille vient de dériver un bras de la Durance pour l'appliquer à son usage. Uome, Gènes, Grenoble, la plupart de nos villes européennes ont des fontaines ali- mentées par des sources ou par des dérivations. Enfin, à Paris même, où les dérivations n'étaient pas possibles, on a utilisé le courant paresseux de la Seine pour imprimer le mouvement à cet appareil hydraulique du pont Saiut-Michel qui fonctionne encore en regard des puissantes machines à vapeur établies depuis dans un but analogue, et qui probablement n'auraient jamais été mises en réquisition, si la Seine avait eu un courant d'une ra- pidité égale à celui du Rhône, et avait pu mettre au service de l'edililé parisienne une force gratuite de plusieurs centaines el même de plusieurs milliers de chevaux-vapeur, comme celle que met complètement à notre service le magnifique cours qui baigne nos quais et lave nos égoûls. Des appareils de ce genre auraient encore une antre espèce d'avantage, 'M