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480                   BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
mettre à distance l'impulsion créée, et il {'allait que celle transmission pût
s'accommoder aux variations du fleuve.
   Pour résoudre ce double problème, l'auteur emploie des usines flottantes
de la nature do celles qui existent »iir plusieurs points du cours du Rhône,
dans l'enceinte même de la cité lyonnaise, et se rapprochant beaucoup de
l'appareil établi en face de la rue Dauphine. Ces usines, il les assujettit au
moyen d'un point d'attache fixe et invariable, obtenu par une double ligne
parallèle de pilotis établis eu amont : le moteur flottant est amarré à ce point
au moyen d'une solive inflexible: résistant également aux deux impulsions
opposées qu'elle pourrait recevoir dans le sens du courant et dans un sens
contraire. Celte solive pivote autour du point d'amar?e conformément au
mouvement de hausse et de baisse imprimé par la croissance et lu décrois-
sance du fleuve. Elle fait l'oflice du rayon du cercle, et, par conséquent, la
force motrice est à une distance constante du point sur lequel elle doit opérer.
   Quant à l'appareil de transmission, il est fourni par un système de cables
et de tiges métalliques suivant la roule tracée par (es solives dont nous avons
parlé plus haut, se détournant au point d'atlache pour se diriger vers le ri-
vage, et pour atteindre le puisard où soûl disposés les corps de pompe : aux
angles qui se trouvent dans ce trajet sont placées des poulies de renvoi dont
l'objet est de rendre la force perpendiculaire au point d'appui, et de trans-
former Je frottement continu en frottement successif, occasionnant la moindre
déperdition possible de la force produite.
   En supposant la roue hydraulique mise en mouvement, la manivelle qui
en dépend et à laquelle est attaché le câble de transmission imprime à celui-
ci un mouvement de va et vient qui se communique jusqu'au puisard, en sui-
vant les détours nécessités par la disposition du terrain. L'auteur compare
cet appareil à un appareil fort simple et tout à fait domestique, qui est tous
les jours sous nos yeux : celui par lequel l'impulsion donnée à un cordon de
sonnette se communique sans difficulté d'un point à l'autre d'un appartement,
malgré les nombreux changements de direction que le fil de fer subit dans
le trajet. Seulement aux articulations coudées usitées pour cet appareil inté-
rieur et dont l'emploi entraînerait une assez grande perte de force, il subs-
titue les poulies de renvoi qui n'ont pas le même inconvénient.
   Ajoutons que si cette application de la poulie et de câbles s'enroulant sur
elle a quelque chose de nouveau dans l'espèce, elle se retrouve partout dans
les arts mécaniques. Elle se retrouve dans le mouftle dont l'usage est si ha-
bituel, elle se retrouve dans la plupart de nos engins de construction, elle
elle est d'un usage multiplié dans le gréement des navires, et surtout des
navires à voiles.