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398 LOI GOMBETTE. ses parents elle ait perdu sa virginité, le ravisseur paiera six fois le prix du mariage, et déplus une amende de douze sous d'or. ART. 2. Si le ravisseur n'a pas les moyens de payer cette composition, il sera livré aux parents de la jeune fille -, qui pourront disposer de lui eomme bon leur semblera. ART. 3. Mais si une jeune fille a, de son propre mouvement, suivi un homme, et s'est rendue dans la maison de celui-ci, et s'il y a eu des rapports charnels entr'eux, l'homme devra payer trois fois le prix du mariage (1). ART. A. Si la jeune fille a rapporté sa virginité, elle rentrera chez elle sans pouvoir être recherchée. (1) Chez les nations germaniques , ce n'était pas la femme qui apportait une dot à son mari , mais , au contraire , le mari qui en donnait une à sa femme. Dotent non uxnr marito seduxori marilus offert. Tacite, de Germania. Selle constitution de dot avait le double objet d'obtenir le consentement des parents , et d'assurer une ressource à la femme en cas de prédécès de son mari. C'était ce qu'on appelait le prix du mariage. Plus tard , cet usage se perdit presque entièrement, et ne se conserva, chez quelques nations , que par forme de symbole. Chez les Francs, au rapport de Ducange , les parents de la femme recevaient pour prix de leur consentement un sou d'or et un de- nier ; aux secondes noces, trois sous d'or et un denier. Voyez le titre XLVI de la Loi salique. Il paraît que chez les Bourguignons, l'usage de fournir une véritable dot à la femme s'était conservé, ainsi qu'on peut le voir par les dis- positions du titre LU de la Loi Gombette, où il est question d'un prix nuptial dont is plus grande partie avait déjà été reçue par la femme. Peut-être con- vient-il de distinguer entre le prix nuptial ou ie prix du mariage qui se payait aux parents de la femme pour obtenir leur consentement, et la dot qu'elle-même recevait personnellement. Voyez plus bas, au titre LXI, le cas où une femme barbare de nation , autre qu'une jeune fille , s'est livré à un homme sans le consentement de ses parents. Voyez aussi les titres LXVl et LXIX. Voyez encore l'art. 3 du litre LXXXVI et la note. •