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              CHRONIQUE THÉÂTRALE.




   M. Deleslang reste à la tête de nos théâtres, et c'est une justice que lu
devait l'administration locale. Sa gestion passée est le meilleur garant de
sa gestion à venir.
   Le Grand-Théâtre nous a donné, ce mois-ci, la Perle du Brésil, de Félicien
David On a tellement disserté sur le talent de l'autenr du Disert, qu'il n'y
a pas lieu de le soumettre à une nouvelle analyse. Constatons seulement que
cette œuvre lyrique n'a pas justifié, du moins aux yeux de notre public, les
éloges un peu exagérés dont elle avait été l'objet de la part de la presse pa-
risienne. Ce n'est pas que l'auteur du Disert ne se retrouve dans la Perle du
Brésil avec les qualités charmantes qui ont fait sa réputation ; mais un drame
ou une comédie ne se compose pas uniquement de quelques pages descrip-
tives élégamment écrites, et un poème de quelques distiques. Il faut bien re-
connaître que la passion, l'esprit, la variété, l'entente des effets, la science
des proportions, le relief du dialogue musical, l'art de coudre et de fondre
ensemble toutes les parties dont se compose une œuvre , entrent popr quel-
que chose dans sa réussite.
   Aux Célestinsj nous avons à signaler le passage d'une petite étoile litté-
raire qui a bien son mérite : le Piano de Berlhe. Quoique les pièces, écrites
dans le goût des proverbes d'Alfred de Musset commencent à vieillir, celle-,ci
n'a rencontré que des applaudissements, grâce à l'esprit dont elle pétille, au
sentiment et à la distinction dont elle est empreinte. M. Bondoiset Mme Paul-
Ernest l'ont, du reste, parfaitement rendue. A propos de Mm