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itortttr*. UN SAINT BRUNO DU SCULPTEUR LYONNAIS CHJNARD. Un docte et studieux curé des environs de Bourg, M. l'abbé Gorini, dont on aura quelque jour deux volumes tout prêts au- jourd'hui , pleins de solide science et dirigés principalement contre les erreurs auxquelles ont donné cours les travaux his- toriques de M. Guizot, des deux frères Thierry, de Michelet, d'Ampère, de Villemain, de Sismondi., etc., nous révélait der- nièrement une œuvre ici inconnue de notre sculpteur Chinard. Du moins, nous ne voyons pas qu'il en soit fait aucune men- tion dans les notices les plus exactes qui racontent la vie de cet artiste, pas même dans celle que feu Passeron donna à la pre- mière série de la Bévue du Lyonnais. M. Gorini a trouvé, dans le verger d'une cure qu'il occupe de- puis peu (Saint-Denis, près Bourg), une statue de saint Bruno. Le travail en est remarquable. L'extase du visage est admirable, nous écrit notre honorable ami. La statue est haute d'une huitaine de pieds. Elle a,souffert beaucoup; il y manque aujourd'hui une main, qui tenait un crucifix probablement. Voici, en deux mots, l'histoire des pérégrinations de cette statue. L'individu qui construisit la cure de Saint-Denis, il y a une cinquantaine d'années, employâtes débris d'une Chartreuse du Revermont : c'est dans cette Chartreuse que se trouvait la statue. Il y en avait îà encore une de saint Jean-Baptiste, qui est restée à Bourg, dans une seconde maison du constructeur de la cure de Saint-Denis. F. Z. C.