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236 CORRESPONDANCE. ment de la pensée. Mais je n'écrivais pas une Revue critique de la littérature moderne , je n'avais à la juger que dans ses résultats et sous un seul point de vue : le point de vue social et moral. El remarquez le, Monsieur, effrayé de la démonstration profonde qui avait gangrené presque toutes les classes de la socilété, je ne me suis pas de- mandé quelles eu étaient les causes. Ces causes étaient diverses et toutes avaient contribué puissamment à amener le. mal qui dévorait la société cl menaçait son existence. Si belle et peul-élre si nouvelle que fût celte ques- tion, et quoiqu'elle tentât fort mon imagination , je n'osais l'aborder. Parmi toutes ces causes, l'Académie de Chalous en avait choisi une, une seule, pen- sant avec juste raison que déjà elle pouvait suffire à la tâche d'un homme. Son programme était celui-ci : Quelle a été depuis vingt ans l'influence des Belles-Lettres et du théâtre sur les mœurs et l'espril public de la France? .Te me suis renfermé rigoureusement, strictement dans ce pro- gramme , e t , je le répèle , il m'a fallu souvent faire effort pour ne pas me laisser aller au-delà de ses limites. < Moins à l'étroit que moi, M. Collombet, dans l'article remarquable qu'il a publié dans la Revue du Lyonnais, a pu parler d'écrivains dont il m'était in- terdit de m'occuper , et soulever des questions pleines d'actualité et d'inté- rêt, mais qui me paraissaient devoir m'écarler du bul qui m'élait posé par l'Académie de la Marne. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération très-distinguée , Ch. MENCHE DE LOISNE. A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE LA REVUE DU LYONNAIS. i . MOflSIEUll, J'ai publié dans le Correspondant, tome XXVII, livraisons des a5 janvier et to février I 8 5 I , les détails biographiques sur Charles Fourier que M. Vingtrinier a donnés dans la dernière litraisou de la Revue du Lyonnais, pages ro5, 106, 107 et tOS. Ces détails, je les tenais de la personne même qui les a communiqués à M, Vingtrinier, mais qui, sans doute, à oublié de l'avertir qu'ils avaient déjà vu le jour. Je crois devoir vous adresser cette observation, autant dans l'intérêt de M. Vingtrinier lui-même, dont je reconnais la parfaite bonne foi, que pour récla- mer, en ma faveur, la priorité de publication de cet intéressant épisode de la vie de Charles Fourier. Veuillez agréer, Monsieur, mes très-humbles civilités. AUGUSTE DUCOIN. Lyon, 29 mars. _