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         CHATEAUBRIAND,
  SA VIE ET SES ÉCRITS
                                     PAR



                  M. F.-Z. CQLLOMBET (1),



    Quelques jours après le drame sanglant de juin 1848, un cer^
cueil traversait lentement le nord-ouest de la France pour aller
déposer sur un rocher, battu des flots de l'Océan, les restes d'un
homme dont le trépas était aussi un malheur politique. Cet
homme était Chateaubriand. La mort de ce vétéran de la monar-
chie fut alors profondément sentie, dans tous les partis, par
tout ce qui portait un cœur honnête et élevé, car la renommée de
l'illustre défunt était une gloire pour tous. Au milieu de l'affais-
sement presque général des caractères, on aimait à se rappeler
cette figure qui s'était constamment montrée sur la voie delà re-
ligion et de l'honneur. Mais ceux qui déplorèrent le plus vivement
la perte que la société entière venait de faire, furent les artistes.
 les poètes, les littérateurs, cette triple phalange dont Chateau-
 briand était le guide depuis la naissance du siècle, à laquelle,
 nouveau Colomb, il avait révélé un autre monde, d'autres cieux,
 des horizons inconnus, des régions enchantées. Or, ceux-là ne
 pouvaient pas se borner à de stériles regrets, ils devaient encore
 payer un tribut d'hommage à celui qui, pendant sa vie, avait
 fait battre leur cœur. C'est ce qui a été fait par M. F.-Z.
  Collombet, dans un ouvrage, intitulé : Chateaubriand, sa vie
  et ses écrits.
   Chateaubriand a été tout ce qu'on peut être d'éclatant dans le
 monde : soldat, voyageur, homme d'Etat, publiciste, orateur^
 poète, écrivain dans presque tous les genres. Soldat, il ne prit
   {«) Paris et Lyon ; Périsse, i ypl. jn-8.