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MADEMOISELLE DE LA SEtGLÎÈRE. 79 vel encouragement en leur commandant une autre gravure, d'après le tableau de Lesueur. VIII. M. Fabisch représente honorablement la statuaire. Sa Vierge est d'un heureux mouvement de lignes. L'enfant, bien posé, est plein de grâce naïve, et si ce n'était la tête un peu matérielle de la Vierge, nous ne savons trop ce qu'on pourrait reprendre dans cette statue, destinée, ainsi que le beau maître autel, à l'église Saint-Polycarpe. CHRONIQUE THÉÂTRALE. MADEMOISELLE DE LA SEIGLIÈRE. Il est peu de comédies qui, à leur naissance , ait été autant choyée que Mademoiselle de la Seiglière. La critique parisienne, si fantasque d'ordinaire, s'est comportée envers elle comme une marraine qui n'a pas l'habitude de se trouver souvent à de pareilles fêtes. Ce n'étaient que dragées et papillotes; chaque feuilleton cachait un bonbon. Dieu nous garde de venir troubler ces paisibles fêtes ! En écoutant cette charmante comédie, nous nous sentions aux mains, comme tout le monde, du reste, une continuelle démangeaison d'applaudir, ici, un trait plein de finesse, là , une pensée délicatement ex- primée, et partout la facile élégance, les grâces d'une parole souriante, unc- conslante distinction, ce je ne sais quoi, enfin, qui donne aux œuvres un cachet aimable et littéraire à la fois. Tout ceux qui ont lu les romans de M. Sandëau n'ignorent point qu'il y a, dans son talent, plus de grâce que de force. Si le sage tempérament de sa muse lui interdit les périlleux écarts d'imagination, il ne hait pas, tant s'en faut, les roules fleuries ; il s'y attarde volontiers et a v ec complaisance. De là , un peu de mollesse et un peu d'uniformité dans sa manière. La comédie de Mademoiselle de la Seiglière échappe-t-elle à ce caractère général ? le langage de chaque personnage es(-il varié comme sa physionomie? n'y a»C-