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2 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON. on trouve des exhortations à la prudence et à la paix. Chaque jour la rédaction signale, comme un fait intéressant et signifi- catif, qu'on a chanté le Réveil du Peuple au théâtre, au café, dans là nuit, sur l'eau, dans la rue ; mais elle engage les jeunes gens, les étourdis qui se permettent cette fanfaronnade, de ne pas provoquer les démocrates dont la fureur n'est pas éteinte et qui sont encore à redouter. Voici un échantillon de ses nou- velles, de ses préoccupations et des idées dont elle entretient ses lecteurs : « Consolez-vous, nos chers concitoyens, les nouvelles de Paris ne sont point aussi mauvaises qu'on nous l'a dit, et le mal aussi grand qu'on nous l'a peint, l e calme est dans la capitale ; les esprits y sont Irisles, mais ne sont pas de cette tristesse qui abat et ôte tout courage. « La Convention, à ce que l'on croit, sera généreuse, et l'espoir, an surplus, demeure , comme vous le savez , aux malheureux. « (Numéro 2 , 2 1 vendé- miaire). « SPECTACLE DES CÉLESTINS. Tout a été tranquille. On nous écrit de Mâcon : A peine sommes-nous arrives a Mâcon, que nous y avons ete inteiroges et in- sultés presque partout. Les Terroristes y sont glorieux.» (Même numéro). « Il est temps d'espérer, mais il ne faut pas trop se flatter... (Numéro 3). — Des jeunes gens ont chaulé le Réveil chéri. (Même numéro). ~ - L e louis d'or vaut i65o à 1660 livres. Le pain blanc i5 livres, la miche 16 livres, le bled 54to livrés l'ânêe... (Numéro g). — Aux Célestins , on a été fort tran- quille. Aux Terreaux, on a chanté vivement le Beneil du Peuple... (Même numéro ). — Tout a été tranquille aux Célestins ; mais aux Terreaux, tout l'eût été sans quatre poliçons... ( Numéro 1 0 ) . - - SPECTACI.ES, Tout y a été fort tranquille. (Numéro 1 r).—SPECTACIES. Tout y a été tranquille dans l'une et l'autre suite. (Numéro 12). —SPECTACIES. On a élé fort tranquille. (Nu- méro i3 ). — On a assuré à la police que le bled s'est vendu sur le port 1080 livres le bichet. (Numéro 18). — La pièce d'or vaut 2o5o livres. (Nu- méro ig). — Sur la fin du jour, quelques jeunes gens, revenant des guinguettes des Brolteaux et de Vaise, ont chanté le Réveil du Peuple ; un officier de chasseurs , trop vif sans doute, a voulu leur imposer silence d'une manière trop imposante et s'est exposé ; mais des citoyens prudens ont tout calmé, fNuméro 21). — La pièce d'or vaut de 33oo à 34oo livres. (Numéro 22),— Aux Célestins, on a chanté le Réveil, et on a élé fort cnntent du spectacle. (Numéro 28). » On voit que la préoccupation constante du journal est d'an-