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                     MÉMOIRE SUR l/ATLANTIDE.                                   49

    Diodore nous donne quelques détails sur les Atlantes,
mais il est difficile chez lui de distinguer le fabuleux du vrai,
puisqu'il admet indistinctement toutes les traditions. Il vante
la fertilité du pays qu'ils occupaient près de la mer, il fait
l'éloge de leur piété pour les dieux et de l'hospitalité qu'ils
exerçaient envers les étrangers, il rapporte leurs prétentions
d'avoir vu prendre naissance chez eux, à tous les Dieux,
même à ceux de la Grèce, leur ennemie. Leur premier roi,
suivant lui, fut Uranus, sans doute le même que Platon
nomme Tloasiiïwv ou Neptune : il nous le dépeint civilisant
les peuples, leur apprenant des inventions utiles, savant dans
l'astronomie (1) et étendant sa puissance, surtout dans l'oc-
cident et dans le septentrion ; ce qui est conforme à l'idée que
nous nous faisons de l'étendue et de la situation de l'Atlan-
tide : il nous parle de sa femme Titée, mère des Titans, de
son fils Allas, qui donna son nom à ces peuples et à la plus
haute montagne du pays : il rapporte ensuite d'autres tra-
ditions peu importantes dont l'histoire ne peut tirer parti.
  Les Atlantes, après de longues années de paix et d'une
sage tranquillité (2), devenus remuants el belliqueux, eurent
plusieurs guerres à soutenir contre leurs voisins dont ils cher-
chèrent à envahir les frontières. L'histoire d'Egypte nous ap-

pour la mettre à l'abri des inondations du Nil, sur la différence de l'élé-
vation actuelle et de l'élévation ancienne au dessus du lit du Nil, et qui
est de six mètres,   en calculant l'exhaussement séculaire du         lit du fleuve
qui est de 0 , 1 2 6 millimètres, ont reconnu que cet exhaussement          n'avait
pu s'opérer qu'en 4760 années : ce qui ferait remonter la fondation de Thcbes
à l'an 2760 avant Jésus-Christ, c'est-à-dire, 4 tS ans après le Déluge universel
(Voyez les Observations   de M. Girard).
  (1) C'est peut-être pour cette raison qu'il a reçu le surnom d'Uranus qui,
en grec, veut dire, ciel.
  (•>.) C'est sans doute là cet âge d'or, ce règne de Saturne, dont la Grèce
a conservé le souvenir, et qu'elle a embelli de ses       fictions.    Remarquons
que Saturne était fils d'Uranus.
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