(DE TFUSTJBVS FRANCIAE. Fig.IV.) L'église de Saint-Just, qui est la première collégiale de la même ville de Lyon, fut entièrement démolie par les huguenots, lesquels brisèrent les cloches pour ensuite les transporter à l'arsenal et en faire des canons. Mais, par une espèce de miracle, la plus grosse de ces cloches ne put être brisée. Quelque effort que l'on fit pour cela, il fut impossible de la conduire plus loin que l'église de Saint-Nizier, où elle fut mise en dépôt, et où elle resta jusqu'à ce que l'on eût bâti dans la ville une nouvelle église, avec les matériaux de l'ancienne qui étoit hors de la ville. L'église de Saint-Irénée, située dans le faubourg qui en porte le nom, et où sont des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, est encore représen- tée dans cette quatrième planche. Cette église, que l'on regardoit comme le sanctuaire de Lyon, à cause du grand nombre de saints et de martyrs qui y reposoient, fut aussi entièrement détruite par les huguenots qui ouvrirent les tombeaux et brûlèrent une partie des ossements sacrés qui y étaient renfermés, foulèrent aux pieds les autres, et même la colonne à laquelle Nôtre-Sauveur avoit été attaché et flagellé, que l'on conservoit dans ce saint lieu, d'où ils enle- vèrent tout ce qu'il y avoit de rare et de précieux.