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chologie doit se déduire de l'ontologie, il a su la chercher
également dans l'observation des faits; et de la psychologie
qu'il a obtenue par cette double méthode il fait une contre-
épreuve et une vérification de l'ontologie formée par la mé-
thode rationnelle.
    Le livre de M. Blanc Saint-Bonnet s'ouvre par des prolé-
gomènes où se trouve traité, comme nous venons de le dire,
cette question de la méthode, c'est-à-dire où l'ontologisme
se trouve pesé. La suite est divisée en trois livres : dans le
premier, l'auteur se pose cette question ; quel est l'état n a -
turel de l'homme? Cet état serait-il la société? En d'autres
termes la société doit-elle exister! Il établit que cette ques-
tion ne peut être résolue qu'après une élude approfondie des
éléments, des lois et du but de l'homme, faite d'après la con-
naissance des lois et du but de Dieu; cette étude est le sujet
du second livre. Dans le troisième enfin, il examine quelles
sont les conditions de l'existence de l'homme tel que cette
psychologie ontologique nous l'a fait connaître , et il arrive
ainsi à la nécessité de la société.
   Notre but est moins de discuter le livre del' Unité spirituelle,
que de le faire connaître tel qu'il est. La plupart des critiques,
pressés de nous donner leurs propres idées, ne citent d'un
auteur que les propositions qu'ils veulent combattre, et ne
lisent que dans un esprit de réfutation. Pour faire une cri-
tique éclairée, il faut débuter par une étude à tout le moins
impartiale; quand l'intelligence s'irrite dès la première
idée qui lui paraît inadmissible, on arrive au bout d'un l i -
vre sans l'avoir lu tel qu'il est, et l'on s'expose à réfuter
ce qui n'a jamais été dit. Il faut d'abord entrer dans les
vues d'un système pour le pénétrer à fond et le condamner
 s'il y a lieu en parfaite connaissance de cause. Toute Å“uvre
 philosophique de quelque importance a droit d'être étudiée
 ainsi : des critiques inintelligentes, des attaques de bonne ou