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474 Byron seront comme les pivots de ce cours. Mais, avant de contempler ces imposantes figures, nous jetteront un coup-d'œil rapide sur les époques qui les ont précédées et préparées, pour ainsi dire, depuis l'origine de la nation anglaise. Le premier élément qui se présentera à nous, dans celle apprécialion successive, sera celui des anciens Celtes, dont la race couvrait, vous le savez, toutes les plaines centrales de l'Europe, et dont le séjour principal était la Gaule, d'où ils se répandirent sur les îles. Ce sera donc des druides et des bardes, dont les monuments existent jusqu'à nos jours, que j'aurai l'honneur de vous entretenir dans notre réunion prochaine. Permettez toutefois, Messieurs, que j'exprime encore, avant de me retirer, une pensée que ce nom historique de la Gaule réveille spontanément en mon esprit. Puis-je oublier, admirateur de Rome et lecteur assidu de ses chefs- d'œuvre, que je suis ici au centre de la Gaule, dans la pres- qu'île sacrée signalée par César, dans le sanctuaire des tribus celtiques, dans la ville d'Auguste et de Germanicus? Celle pensée seule de me trouver appelé dans l'ancienne métropole romaine, dans une cité illustrée de tous temps parmi les plus nobles cités de France, eût rendu ma nomination honorable et flatteuse à mon imagination, si votre bienveillant empres- sement, si l'accueil cordial que vous daignez me faire, si celte réunion imposante de l'élite de la ville de Lyon ne venaient donner à ce sentiment une force et une énergie nouvelles. Oui, Messieurs, je suis heureux et fier de me trouver au milieu de vous, dans cette Académie si sagement et si paternelle- ment dirigée, au milieu de collègues dont le suffrage m'honore. Je chercherai, par mes consciencieux efforts, par l'exposé impartial des sujets que j'aurai à développer devant vous, à obtenir votre attention bienveillante, et à conserver toujours votre estime, récompense précieuse que j'ambitionne et que j'aspire à mériter ! F. G. EICHHOFJ?.