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Byron seront comme les pivots de ce cours. Mais, avant de
contempler ces imposantes figures, nous jetteront un coup-d'Å“il
rapide sur les époques qui les ont précédées et préparées, pour
ainsi dire, depuis l'origine de la nation anglaise.
   Le premier élément qui se présentera à nous, dans celle
apprécialion successive, sera celui des anciens Celtes, dont la
race couvrait, vous le savez, toutes les plaines centrales de
l'Europe, et dont le séjour principal était la Gaule, d'où ils
se répandirent sur les îles. Ce sera donc des druides et des
bardes, dont les monuments existent jusqu'à nos jours, que
j'aurai l'honneur de vous entretenir dans notre réunion
prochaine. Permettez toutefois, Messieurs, que j'exprime
encore, avant de me retirer, une pensée que ce nom historique
de la Gaule réveille spontanément en mon esprit. Puis-je
oublier, admirateur de Rome et lecteur assidu de ses chefs-
d'Å“uvre, que je suis ici au centre de la Gaule, dans la pres-
qu'île sacrée signalée par César, dans le sanctuaire des tribus
celtiques, dans la ville d'Auguste et de Germanicus? Celle
pensée seule de me trouver appelé dans l'ancienne métropole
romaine, dans une cité illustrée de tous temps parmi les plus
nobles cités de France, eût rendu ma nomination honorable
et flatteuse à mon imagination, si votre bienveillant empres-
sement, si l'accueil cordial que vous daignez me faire, si celte
réunion imposante de l'élite de la ville de Lyon ne venaient
donner à ce sentiment une force et une énergie nouvelles.
Oui, Messieurs, je suis heureux et fier de me trouver au milieu
de vous, dans cette Académie si sagement et si paternelle-
ment dirigée, au milieu de collègues dont le suffrage m'honore.
Je chercherai, par mes consciencieux efforts, par l'exposé
impartial des sujets que j'aurai à développer devant vous, à
obtenir votre attention bienveillante, et à conserver toujours
votre estime, récompense précieuse que j'ambitionne et que
j'aspire à mériter !
                                        F. G.   EICHHOFJ?.