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244 thodique, et les appréciations qu'il formule accusent un esprit judicieux et éclairé ; exempt de tout charlatanisme, il cite avec la plus scrupuleuse exactitude toutes les autorités sur lesquelles il s'appuie ; enfin, et c'est là une heureuse innovation dans les traités élémentaires pour l'enseignement et l'étude de l'histoire, il divise son ouvrage en leçons ; chaque leçon pré- cédée d'un sommaire et embrassant un sujet aussi complet qu'il est possible. Nous n'aurions que des éloges à donner au livre de M. Macé, si à ces précieuses qualités de l'historien étaient réunies au même degré les quali- tés de l'écrivain, mais il est à regretter que M . Macé n'ait pas donné à son style plus de couleur et de relief. M . Macé raisonne peut-être trop ; peut-être aussi s'est-il un peu trop hâté. Quoiqu'il en soit, et malgré ces taches, nous pensons que le livre de M . Macé sera très-utilement placé dans les mains < des élèves qui désirent apprendre, et des gens du monde qui veulent se rappeler, » et nous sommes heureux de dire que le Collège royal de Lyon compte un professeur distingué de plus. A. F . DE L'ÉTUDE BU DROIT ROMAIN DEruis LA PROMULGATION DU CODE CIVIL, r-AR J.-B. OSOFRIO, AVOCAT. Le discours de rentrée de la conférence des avocats de Lyon a été prononcé cette année par M . Onofrio. Il vient de le publier. Le sujet qu'il avait choisi était de l'Etude du. Droit romain depuis la promulgation du code civil. Il a établi l'importance de celte étude en démontrant que les lois romaines sont la source où toutes les nations ont puisé les principes généraux du droit, et où il faut en- core recourir pour connaître complètement ces principes ; et sous un point de vue plus spécial que le droit romain est la source la plus importante de notre législation française. M . Onofrio a développé ces deux propositions avec une élévation d'idées remarquable. Sa pensée est claire et forte ; son style sobre et concis. Il était difficile de faire mieux saisir la beauté du droit romain considéré comme type éternel de la révélation du juste et de l'injuste, et de mieux prouver par l'his- toire son influence sur les civilisations modernes et spécialement sur la nôtre. L.