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lf>7 vant d'eau etde matières sableuses plus ou moins fines que l'on donne le poli à nos cristaux et à nos glaces. Passant ensuite aux stries profondes, analogues aux orniè- res, il expose qu'il est vrai que leurs traces se manifestent de- puis le fond des vallées jusqu'aux plus hautes sommités des Alpes, où elles vont se perdre sous les glaciers; mais que les circonstances de leurs menus détails sont incompatibles avec le mode de progression de ces mêmes glaciers. Quand ceux-ci, par exemple, rencontrent un étroit défilé formé par des saillies de roches, ils s'arrêtent et s'accumulent en amont, de manière à acquérir là une énorme épaisseur, comme on peut le voir au glacier de Zinal, dans la vallée d'Annivier en Valais; ou bien ils se tréfilent en quelque sorte, sans éprouver de dilatation subite à la sortie del'étranglement, et la possibilité de ce fait que l'on pouvait concevoir a priori d'a- près les propriétés d'une matière aussi rigide que l'est la gïace, a été démontrée parlamarche de quelques glaciers ob- servés au Spilzberg par MM. Bravais et Martins. Mais il résulte de ces deux circonstances que les superficies des roches de l'étranglement ne peuvent être sillonnées de stries que dans les parties de leurs surfaces verticales tournées en amont, ou bien encore sur celles qui sont tangenlielles à la ligne droite suivie par le glacier ; mais il ne peut pas en être de même en aval, là où ces saillies de roches se présentent en retraite, et cependant on peut observer que les ornières sont tracées sur tout le pourtour de la convexité des roches. Si l'on joint à cette circonstance celle de la pureté des traits de ce burinage, on est amené inévitablement à concevoir une très grande flexibilité dans la matière qui l'a occasionné, et il n'y a que la liquidité de l'eau qui ait pu opérer un tracé de courbes, que leur hardiesse rend comparables à celles que le plus habile graveur pourrait produire en petit sur des con- vexités métalliques. En un mot, ce sont des courants d'eau