page suivante »
469 L'avantage de l'éducation qu'il avait reçue et des talents dont il était doué, le fit parvenir, en 3 ans, au grade de sous-lieutenant. C'est en cette qualité qu'il prit part à la mémorable campagne de 1796. Il se trouva à Millesimo, Mxmdovi, Lodi, Castiglione, Arcole, Rivoli. Mais les revers qu'éprouvèrent ensuite nos armes sur les bords de la Tribbia et dans les plaines de Novi, affligèrent son courage et le décidèrent à donner sa démission, en novem- bre 1798, lorsqu'on lui offrait le grade de capitaine que ses services, ses blessures, la prise d'un drapeau et celle du prince de la Cattolica, général de l'armée napolitaine lui ayaient bien mérité (1). Peu de temps après et au mois d'avril, il devint le gendre de M. Nantas, marchand de soie, l'un des anciens recteurs de l'Hôtel-Dieu de Lyon. Cette alliance l'engagea dans le commerce où il vit s'é- couler huit années de sa vie qui ne furent pas les moins honorables, si elles ne furent pas les plus heureuses. Plusieurs propositions lui furent faites à cette époque pour reprendre du service qu'il refusa, se sentant appelé à une mission plus bienfaisante et plus libérale. Le régime impérial, vu de près, lui rendait odieux le séjour de Paris, Il alla chercher en Italie une retraite paisible et labo- rieuse. Au commencement de 1809, il se fixa à Milan, et là , dégagé de tous les liens sociaux qui avaient enchaîné ses dispositions naturelles, il se prépara à aborder une nou- velle carrière. 11 reprit ses premières études littéraires et scientifiques qui lui avaient toujours été chères et dans (!) Envoyé,à cetteépoque, comme parlementaire au général Souvarow, il dut à son nom, qui était en grande -vénération parmi Ses officiers russes, d'obtenir tout ce qu'il était chargé de demander.