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 au progrès par le Christ, ont forcément entraîné Israël à
leur suite. Toujours dans la synagogue et sur ma tète, se
trouvait une sorte de cage étroite, qui a nom : tribune des
femmes. Pour Comprendre ce que ce réduit a d'humiliant,
il faut savoir que les dames Israélites sont encore frappées
d'interdiction parleur loi, elles sont placées dans une sujé-
tion complète, privées de la dignité, de la puissance et des
privilèges de l'homme. Ce mépris qui, nous l'avons déjà vu,
les poursuit jusque dans la couche nuptiale, et les soumet
à toutes les infamies de la dépravation; ce mépris les pour-
suit encore dans la synagogue , et leur en ferme les portes.
Voulez-vous vous convaincre de cette inégalité de deux na-
tures, de cette infériorité de la femme et de cette supériorité
de l'homme , devant Dieu même ? Lisez le Thalmud : il y a
deux prières , l'une à l'usage du frère, l'autre à celui de la
sœur. Le frère, dans son orgueil, s'exprime ainsi : « Béni
sois-tu, Créateur du ciel et de la terre , de ce que tu ne m'as
point fait femme. » La sœur, au contraire, incline la tête, se
voile la face, et prie en ces mots : « Que tu sois béni, toi
qui m'as faite comme tu as voulu! » Quelle fierté d'une part!
quelle douce humilité de l'autre!
   L'indignité de la femme juive n'est que le retentissement
perpétué des mœurs payennes , condamnées par le Christ,
et sous l'action indirecte desquelles se maintinrent long-
temps , par miracle , les lois dictées par Moïse. Mais la civi-
lisation des peuples chrétiens, marchant pendant dix-huit
siècles , a levé celte interdiction et réhabilité la femme à la
hauteur des droits divins qu'elle possède avec l'homme. La
législation de nos sociétés a proclamé ce principe et initié les
femmes juives à cette noble participation d'égalité ; les lois
religieuses du judaïsme ont dû s'en pénétrer elles-mêmes; je
crois pouvoir dire que la prière citée plus haut est tout-à-fait
tombée en désuétude. Les lumières du catholicisme dissipent
peu à peu les ténèbres de l'ancienne ignorance humaine, et
les Juifs sentent bien que leurs lois, transplantées sur une