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176 sentée dans le collège de la Trinité, le 17 mai 1693 , et im- primée la même année. V. Juba, tragédie; Lyon^ Jacques Guerrier, 1695,in 12. « Le sujet de cette tragédie, dit l'auteur, dans sa Préface, est assez du goût de l'ancienne Athènes ; il est grand, simple et propre à inspirer la terreur et la compassion ; et par dessus cela., il est neuf. « L'incident qui fait le fond de celte pièce est peut-être la plus grande époque de l'histoire profane ; c'est la ruine entière de la république romaine et l'élablissementde la monarchie universelle de Jules César. « Tout le monde sait que , après la défaite et la mort de Pompée, Juba, roi de Mauritanie, le plus fidèle etle plus coura- geux de ses amis , recueillit dans l'Afrique les débris du parli de ce grand homme , et que , ayant joint ses forces à celles de Scipion , de Varus et de Caton , il renouvela une guerre où César faillit à succomber. Mais il fallut céder enfin, et la bataille de Thapse, qui fut pour le moins aussi sanglante que celle de Pharsale, ayant donné le dernier coup à la liberté de Rome, Juba, Scipion et Caton , qui se virent sans ressource, finirent leur vie par leurs propres mains. « Cette aventure tragique a paru si propre au théâtre à l'illustre M. Racine , qu'un de ses amis (1), qui, depuis plu- sieurs années, remplit si dignement sa place, lui a ouï dire qu'il était résolu de la traiter avant que de renoncer à la tra- gédie. « On ne trouvera pas mauvais, j'en suis sûr, que nous pre- nions les devants , et que nous commencions par mettre les ombres du tableau, en attendant que ce grand maître (Cam- pistron, appelé Capistron dans l'imprimé de Colonia) veuille y mettre les couleurs. » VI. Europœ conjurâtes Victori, panegyricus dictus in colle- gio Lugdunensi sanclissimas Trinitatis S. J.; Lyon, Thomas [i) M. Capistron.