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idées architectorales du nord , pour recevoir un toit co-
nique ou pyramidal dont le pignon donne le profil. Il y a
donc là contradiction entre ce pignon et le comble de
Saint-Jean, qui^ comme tous les édifices publics et privés
de Lyon, est presque plat, c'est-à-dire à peine incliné et
vêtu de ces pittoresques tuiles courbes que nous préfé-
rons, dans nos contrées du sud-est, à la tuile plate, aux
clavins et à l'ardoise. Ces deux tours du frontail sont à
plate-forme, avec balustrade ouvragée à jour, et flam-
beaux au faîte, elles sont percées, à leur face, d'une seule
fenêtre divisée en deux ouvertures par un piédroit, et
dont l'arc ogival est rempli par des trèfles. Le pignon
aigu que j'ai indiqué tout-à-l'heure, et dont l'aiguille dé-
passe, en hauteur, le couronnement des deux t o u r s , est
percé d'une fenêtre fort historiée, destinée à jeter du jour
dans des greniers qui auraient dît exister^ dans les idées
harmoniques du genre, mais ne sont pas (1). Au-dessous,
immédiatement, des ouvertures que je viens de décrire,
règne une galerie ornées de flambeaux. A partir de cette
galerie, les deux tours du frontail rentrent dans le massif
qui compose la façade, et ne sont même plus indiquées
par des piédroits. Une grande rose au centre et deux
fenêtres simulées sur les flancs, surmontées de pinacles,
divisées par des meneaux et ressemblant à des niches,
 occupent la zone, du reste^ lisse placée entre la première
et la seconde galerie. L'une de ces fenêtres simulées offre


   (1) Les pignons aigus sont faits pour l'architecture aiguë du nord ; les fron-
tons, les dômes sont analogues au système archilectonique du midi. On peut
presque en dire autant de l'ogive qui est une conséquence du type pyramir
d a l , plutôt que son principe générateur. Une arcature ogivale et des frontons
offrant le triangle équilaléral combinés à des combles plats est un non-seo*
en architecture , une preuve complète d'anarchie.