Revue du Lyonnais » série 1 - n°7 ( 1838 ) » pp.009

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pétés de : vive la République ! vive la Montagne et la Con-
vention ! ont fait retentir les airs.
   Un Représentant du peuple s'est avancé auprès du groupe
où étaient représentés l'Athéisme , la Discorde et l'Egoïsme,
ennemis de la félicité publique ; il tenait dans sa main un
flambeau ; aussitôt qu'il l'a approché de ces figures mons-
trueuses, elles se sont embrasées et ont disparu avec la r a -
pidité de l'éclair ; au même i n s t a n t , oh a vu sur le milieu du
globe se dresser l'image de la Sagesse, qui seule doit régner
dans le monde.
   A ce spectacle imposant, tous les cœurs pleins d'enthou-
siasme se sont élevés vers la Divinité, l'orchestre fait retentir
les airs des sons les plus harmonieux, et les hymnes ont
été chantés. Pendant ce t e m p s , de jeunes filles, vêtues de
blanc, et parées de guirlandes de roses et de violettes, se
sont approchées du globe , en jetant des fleurs vers le ciel.
Sur des trépieds de forme antique, placés sur les côtés ,
brillait un feu pur. Un enthousiasme universel ajoutait à ces
cérémonies une grandeur et une majesté dignes du peuple
Français....
    Ah ! s'il s'est trouvé là de ces hommes abominables qui
osaient se dire les envoyés de Dieu et les interprètes de ses
lois , qu'ils ont dû rougir!...
    Combien étaient pitoyables ces vaines simagrées que les
prêtres représentaient dans leurs processions, en comparai-
son d'un peuple immense offrant un hommage pur à l'Auteur
de la Nature !
    Qu'ils étaient audacieux et insensés ceux qui osaient dire
au peuple : Nous portons le Dieu du m o n d e , il apparaît à
notre voix; tremblez ! sa foudre est dans nos mains !
    Les scélérats! l'Etre suprême est il donc l'instrument aveu-
gle de quelques hommes vicieux?...
    N o n , il est le père de t o u s , le protecteur de la vertu et
 l'effroi du crime ; il met dans le cœur de l'homme vertueux
 le calme et la félicité, et il a placé les remords terribles