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197 suite a fait une lor.gue énumeration des ouvrages imprimés et manuscrits qu'il avait consultés, parmi lesquels il distingue ceux de Pierre Bullioud, de Paradin, de Rubys, de Severt, de St- Aubin, de la Mure, de Marca(l), et qu'il a rendu le plus écla- tant hommage à l'érudition et à la critique du P. Menestrier, qu'il appelle « l'homme de tous les talents , l'homme univer- sel , etc. » Il est vrai que le P. de Colouia critique par fois, dans le corps de l'Histoire de la ville de Lyon, les idées ou les assertions de Menestrier; mais ne lui était-il pas permis de rejeter ce qu'il croyait être des erreurs ? « Une partie de l'Histoire littéraire de la ville de Lyon, par le P. de Colonia, a p a s s é , avant l'impression , sous les yeux du P. Oudin, qui y tildes remarques que l'auteur, malgré sa r é - pugnance à profiler des lumières et de la critique de ses cen- seurs , n'a pas fait difficulté d'employer (2). » S'il suffisait d'un quatrain pour assurer l'immortalité à l'His- toire littéraire, cette ressource ne lui manquerait pas. L'im- primeur en a publié un qui lui avait été envoyé par un ami particulier de l'auteur; nous le donnons, à son exemple: AD R . P . COLON1À.M. Nocte , périt flammis deducta Colonia Planco. Nascitur urbs veteri mox nova île cinere. Urbs tumulo surgît nunc prisca, Colonia; per te Nunc vivit, per quam non pevituvuseris. « De nuit, succombe la Colonie amenée par Plancus; bientôt renaît de la vieille cendre une cité nouvelle. Par t o i , ô Colo- nia, sort du tombeau l'ancienne cité; par toi maintenant elle vit, celle par qui tu dois ne mourir jamais. » M. Labouderie, dans sa notice sur notre auteur, détache de l'Histoire littéraire un grand nombre de pensées philosophi- q u e s , et m o n t r e , de celle façon , qu'un esprit assez indépen- dant caractérisait le P. de Colonia. J'avoue que cette grande (1) His. litt. de Lyon, tom. Il, pag. 728 et 729. (2) Michault, Mélanges, tom. II, pag. 3 t 2 .