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ÉPITRE
A L'HOMME DE LA ROCHE*,
VAILLANT CAPITAINE,
EN SENTINELLE JOUR ET MCI! , DEPUIS PLUSIEURS SIÈCLES ,
SUR UN ROCHES DE LYON ,
«CI SE VOIT BANS LA PLACE DE LA KOCHE AU QUARTIER DE BOURCNEir.
Pour tromper un peu dans sa course
: Le temps qui jamais vers sa source
N'a voulu remonter , j'ai fait
Certain petit poëmelet,
!„ Pour lequel il faut que je fasse
Une petite dédicace.
Que des sols, de tous nos Crésus,
Servilement baisent les culs,
Et puis adressent à ces bêtes
Leurs chansons et leurs chansonnettes,
Auxquelles Us n'entendent rien,
Ils le veulent, je le veux bien.
i Pour moi, que le diable m'emporte ,
Sijren veux agir de la sorte:
J'aimerais mieux plutôt, je crois,
Me faire enfant de S. François ;
*Le hasard a fait tomber sous nos mains un poème intitulé la Wandrinade
(bistoire de Mandrin ) , à la tête duquel nous avons trouvé une dédicace en,
vers à l'Homme de la Roche. Cette singularité nous rappelle qu'en 1789 , un
libraire de notre vilte, François de t o s Rios, dédia ses œuvres â son chevar.
Nous reproduirons ici, comme se rattachant à Cléberg, le poétique hom-
mage de l'auteur de la Mandrinade. Barbier, dans son Dictionnaire des Anong*
mes, attribue cet ouvrage à Terrier de Cléron , natif de Besançon, et prési-
dent de la chambre des comptes de Dôle.