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472 travail, quand on sait que toutes les régions dumonde, les continents, les îles, l'océan même sont sujets aux maladies épidémiques. Ainsi le matelazalmat, espèce de diapédèse ou sueur de sang, s'observe souvent parmi les peuplades sauvages qui errent sur les Cordillières ; le Siamois de l'ancien continent et l'habitant du Massachusset dans le nouveau, succombent à la fièvre jaune. L'insulaire des Maldives, le colon de l'humide Cayenne, l'Anglais rélégué à Botany-Bay, dans la cinquième partie du monde, voient trancher le fil de leur frêle existence par des fièvres de mauvais caractère. Le matelot est atteint du scorbut dans les navigations de long cours. Enfin, les déserts glacés de la Sibérie, le climat tempéré et salubredela Suisse, la vallée chaude et humide que le Nil inonde et fertilise, les provinces chaudes et sèches du midi de l'Espagne, les hautes montagnes des Alpes et du Caucase^ les plaines immenses de la Pologne, les bords de la Baltique et de la Méditerrannée, les marais de l'état ecclésiastique , les belles et fertiles campagnes de la France et de la Lombar- die, et les riants vallons de la Toscane, éprouvent tous l'influence des maladies épidémiques. Il en est de station- nantes, c'est-à -dire qui affectent plus particulièrement certains pays comme le sibbens en Ecosse et le tara en Sibérie; d'autres parcourent les deux hémisphères, telle que Yinfluenza. Plusieurs écrivains d'un grand mérite ont recueilli des épidémies et en ont publié des tableaux intéressants tels que Sims en Angleterre, Baillou, Lepecq de la Clôture et Saillans en France; Ramazzini en Italie; T^ïilalba en termine celte 2 e édition par une table bibliographique de tous les auteurs- qu'il a compulsés.