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441 déplacés. — Les églises abbatiales et la plupart des ba~ siliques étaient fortifiées, dans le moyen-âge 5 mais elles étaient environnées d'un premier mur d'enceinte, et celui-là seul offrait des créneaux et tout l'appareil de la défense militaire. — Cependant, c'est moins le fait des créneaux en lui-même qui pourrait être blâmable, que leur type maniéré et prétentieux 5 — car à l'église de l'ab- baye de Saint-Denis (près de Paris), à celle de Notre- Dame du fort d'Etampes (Seine-et-Oise), il existe réelle- ment des créneaux inhérents à la façade ; mais ce sont de fermes et austères créneaux, et non point des cré- neaux de fantaisie et de b o u d o i r , comme ceux de M. Follet. La chapelle patronale de Saint-Martin, dont la res- tauration vient d'être terminée, à l'église paroissiale d'Ainay, est du plus fidèle caractère byzantin, tant par la mosaïque peinte de sa voûte, copiée sur celle des ba- siliques byzantines d'Italie, que par son ordonnance gé- nérale. — On s'occupe maintenant à munir de verres de couleur toutes les fenêtres qui éclairent l'édifice. Quand on a vu les honteuses restaurations qui ont ruiné sans retour la belle église byzantine de Paris, Samt-Germain-des-Prés 5 quand on a vu le plus épouvan- table vandalisme triompher dans une capitale qui se targue de ses lumières et de ses progrès artistes, à la barbe des Académies de l'Institut, du Conseil des Bâtiments civils et de l'Ecole royale des Beaux-Arts 5 quand ensuite l'on vient visiter les restaurations basilicales opérées à Lyon, on ne peut s'empêcher d'avouer que l'art religieux est infiniment plus avancé dans la seconde ville du royaume que dans la première. Quel est le monument de Paris des diverses phases de l'architecture du moyen-