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186 meilleur de ses ouvrages ; elle est méthodique et bien écrite; les exemples en prose et en vers, dont elle abonde, sont par- faitement choisis. « L'auteur ne donne aucun précepte qui ne soit accompagné de plusieurs exemples choisis, et tirés des poètes les plus célèbres et des meilleurs auteurs de l'antiquité ; en sorte qu'on peut regarder sa Rhétorique comme un ou- vrage où l'on trouve recueilli, dans un seul volume, ce qu'il y a de plus ingénieux et de plus brillant dans les anciens ; et c'est avec beaucoup de justice qu'il a conclu sa préface par ces deux vers de Lucrèce (III) : Floriferia ut apes in saltibus omnia libant, Omnia nos itidem depascimur aurea dicta. » Méra. de Trévoux, 1711, avril, pag. 659. — Journal des Sav., 1711, pag. 432. La Rhétorique fut réimprimée en 1782 ; Lyon, chez les frè- res Périsse ; elle l'a été encore en 1817 ; Lyon, Savy, in-12. Ce livre, presque oublié dans nos collèges, vaut cependant beaucoup d'ouvrages du même genre. XVIII. Oraison funèbre de Monseigneur illustrissime et révé- rendissime Claude de Saint-George, archevêque et comte de Lyon, primat de France; prononcé dans l'église métropolitaine de Lyon r le 27 juillet 1714; Lyon, André Laurens , 1714, in-4°. « On voit avec plaisir, dans cet éloquent panégyrique, le P. de Colonia mettre en pratique les règles qu'il a données , et montrer quel orateur, dans lui, le soin d'enseigner la rhé- torique a enlevé à la chaire. L'on est surpris qu'un travail si gênant ne l'ait point empêché d'étudier les Pères , comme s'il n'avait eu d'autres occupations ; les beaux traits tirés de leurs écrits, qu'il a répandus dans cette oraison, n'en sont pas le moindre ornement. Son sujet était grand, mais aisé; il est facile de louer ce qui est véritablement louable, un prélat que tout le monde avoue avoir réuni dans sa personne : 1° la piété la plus simple, avec l'érudition la plus sublime ; 2° l'in- nocence la plus pure , avec la pénitence la plus austère ; 3° le