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468 1773, de Benoît Ozanam, l'un des douze châtelains de Dombes, neveu de Jacques Ozanam, mathématicien, mem- bre de l'Académie des Sciences, et d'Elisabeth Baudin, qui appartenait par sa mère à la noble famille de Saillans dont le dernier rejeton périt en 1792, dans le mouvement royaliste du camp de Jalès. Jean-Antoine-François, fils unique,entouré de toutes les affections et de toutes les espérances de ses parents, fut de bonne heure initié aux études classiques. En 1784, il entra au collège de Bourg, il y poursuivit avec de brillants suc- cès le cours ordinaire des classes jusqu'en réthorique : il y trouva des condisciples qui devaient un jour être célèbres et demeurer ses amis, entr'autres MM. les frères Michaud et Durand-Mollard. (1). Il fit sa philosophie en 1790-1791 au séminaire de St. Irénée de Lyon, alors agrégé à l'univer- sité de Valence. Destiné par son père à la carrière du barreau, il tra- vailla dans les bureaux de l'enregistrement à Bourg en 1792 et 17935 c'est à cette époque qu'il se lia de la plus intime et plus durable amitié, avec le célèbre Serulas, alors élève pharmacien dans la même ville ; et dont le commerce journalier lui devait inspirer pour la science chimique ce goût qui plus tard se développa si heureusement. E n octobre 1793, la Terreur qui avait renversé la for- tune de sa famille et jeté son père en prison sous la menace d'un sort plus fatal, l'arracha à ses puisibles occupations pour le faire entrer dans le régiment de Berchiny. (1.) Son goût et ses connaissances «n littérature et ses relations avec MM. Michaud, lui fournirent l'occasion de coopérer par quelques articles à leur Biographie Universelle,