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1773, de Benoît Ozanam, l'un des douze châtelains de
Dombes, neveu de Jacques Ozanam, mathématicien, mem-
bre de l'Académie des Sciences, et d'Elisabeth Baudin, qui
appartenait par sa mère à la noble famille de Saillans
dont le dernier rejeton périt en 1792, dans le mouvement
royaliste du camp de Jalès.
    Jean-Antoine-François, fils unique,entouré de toutes les
affections et de toutes les espérances de ses parents, fut de
bonne heure initié aux études classiques. En 1784, il entra
au collège de Bourg, il y poursuivit avec de brillants suc-
cès le cours ordinaire des classes jusqu'en réthorique : il y
trouva des condisciples qui devaient un jour être célèbres
 et demeurer ses amis, entr'autres MM. les frères Michaud
 et Durand-Mollard. (1). Il fit sa philosophie en 1790-1791
au séminaire de St. Irénée de Lyon, alors agrégé à l'univer-
sité de Valence.
    Destiné par son père à la carrière du barreau, il tra-
vailla dans les bureaux de l'enregistrement à Bourg en
1792 et 17935 c'est à cette époque qu'il se lia de la plus
intime et plus durable amitié, avec le célèbre Serulas,
alors élève pharmacien dans la même ville ; et dont
le commerce journalier lui devait inspirer pour la
science chimique ce goût qui plus tard se développa si
heureusement.
    E n octobre 1793, la Terreur qui avait renversé la for-
tune de sa famille et jeté son père en prison sous la menace
d'un sort plus fatal, l'arracha à ses puisibles occupations
pour le faire entrer dans le régiment de Berchiny.


   (1.) Son goût et ses connaissances «n littérature et ses relations avec
MM. Michaud, lui fournirent l'occasion de coopérer par quelques articles à
leur Biographie Universelle,