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autel et rappellent que ce fut pendant le concile œcumé-
nique tenu dans cette basilique en 1274, que s'opéra la
réunion de l'église grecque à l'église latine.
   Toutes les grandes fenêtres qui éclairent la nef sont
munies de verres de couleur heureusement appareillés
(système mosaïque-damier), et qui font presque oublier
les anciens tableaux diaphanes qu'ils remplacent. L'obcu-
rité mystérieuse qui règne dans toute l'étendue de ce vais-
seau et qui n'est interrompue que par les verrières inco-
lores de quelques chapelles latérales, ajoute prodigieuse-
ment à l'effet monumental du temple, en multiplie les
lointains, et dissimule l'échelle réellement médiocre sur
laquelle Saint-Jean est bâti. — Nous revenons à l'exté-
rieur de l'édifice que nous avons laissé à la façade, et
qu'une trop longue digression nous a fait oublier.
   Tout le corps de la basilique est engagé dans des édifices
publics au midi, et dans de viles échoppes au nord} ces
échoppes n'obstruant que la base, laissent pourtant aper-
cevoir la forêt de contreforts qui contrebuttent la grande
nef. Ces contreforts sont d'une intention lourde et d'une
complexion trapue Vers les combles règne une galerie
d'un galbe fort bizarre, c'est l'ébauche non percée d'un
ouvrage qui devait être à jour. Les deux tours orientales
révèlent encore le type du XIV e siècle, elles devaient ,
dit-on , être surmontées de flèches 5 à défaut de ces flèches,
elles se terminent par des toits à quatre eaux, à faible in-
clinaison, couverts en tuiles creuses et couronnés par deux
croix d'un majestueux aspect. Ces tours conlrebutées par
de simples piliers-butants, sont divisées en étages percés
de fenêtres vraies ou simulées. Celle tournée vers le midi
est riche de profils, celle tournée vers le nord ne paraît
qu'ébauchée, tant elle est grossière de fabrique. C'est dans