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412 autel et rappellent que ce fut pendant le concile œcumé- nique tenu dans cette basilique en 1274, que s'opéra la réunion de l'église grecque à l'église latine. Toutes les grandes fenêtres qui éclairent la nef sont munies de verres de couleur heureusement appareillés (système mosaïque-damier), et qui font presque oublier les anciens tableaux diaphanes qu'ils remplacent. L'obcu- rité mystérieuse qui règne dans toute l'étendue de ce vais- seau et qui n'est interrompue que par les verrières inco- lores de quelques chapelles latérales, ajoute prodigieuse- ment à l'effet monumental du temple, en multiplie les lointains, et dissimule l'échelle réellement médiocre sur laquelle Saint-Jean est bâti. — Nous revenons à l'exté- rieur de l'édifice que nous avons laissé à la façade, et qu'une trop longue digression nous a fait oublier. Tout le corps de la basilique est engagé dans des édifices publics au midi, et dans de viles échoppes au nord} ces échoppes n'obstruant que la base, laissent pourtant aper- cevoir la forêt de contreforts qui contrebuttent la grande nef. Ces contreforts sont d'une intention lourde et d'une complexion trapue Vers les combles règne une galerie d'un galbe fort bizarre, c'est l'ébauche non percée d'un ouvrage qui devait être à jour. Les deux tours orientales révèlent encore le type du XIV e siècle, elles devaient , dit-on , être surmontées de flèches 5 à défaut de ces flèches, elles se terminent par des toits à quatre eaux, à faible in- clinaison, couverts en tuiles creuses et couronnés par deux croix d'un majestueux aspect. Ces tours conlrebutées par de simples piliers-butants, sont divisées en étages percés de fenêtres vraies ou simulées. Celle tournée vers le midi est riche de profils, celle tournée vers le nord ne paraît qu'ébauchée, tant elle est grossière de fabrique. C'est dans