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414 maison qui cache ou mieux ensevelit Saint-Jean. — Cette violation d'un droit que le chapitre s'était réservé pat- son acte de vente, n'a fait que suivre une première vio- lation. De pareils envahissements de la cupidité des parti- culiers sont déplorables , Monsieur le ministre, et je vous les signale pour que vous prescriviez à l'autorité munici- pale de Lyon, la loi d'en empêcher de nouveaux. Les ter- rains voisins de Saint-Jean , jadis aliénés à titre onéreux pourles acquéreurs, n'ont point racheté la servitude» perpétuité dont ils sont frappés, et aucune disposition lé- gale ne devait annuler , ici, le droit du chapitre métro- politain. — Il résulte de tout cela que la basilique de Saint-Jean, dont les diverses parties sont si majestueuse- ment groupées, la plus grande signification monumentale de la ville de Lyon, l'édifice qui a la plus haute portée comme monument basilical, dans la secondé capitale du royaume, n'est plus à découvert que dans l'axe du che- vet, à -peu-près en face du nouveau corps-de-garde, entre les ponts de Tilsit et Séguin. Malgré tous les ravages exercés par la révolution , le trésor de Saint-Jean est encore un des plus riches du pays de France. Il doit, en majeure partie, son opu- lence aux largesses généreuses d'un prélat dont Lyon n'oubliera jamais les bienfaits, Joseph Fesch, cardinal, archevêque-primat, qu'une politique forte et puissante de- vraitpeut-être rendre à une église qui souffre de son absence. M. Rapou. C'est précisément là que furent trouvées , dans les déblayements, des inscriptions romaines que la ville de Lyon a eu le grand tort de ne pas acquérir pour les réunir à son musée archéologique de Saint-Pierre, et que M. Breghot du Lut a expliquées dans la 21 e livraison de la Revue du Lyonnais. Elles se trouvent maintenant à Rouen , où les a envoyées M. Belbœuf, notre premier président de la Cour royale. C'est un larcin fait à notre cité.