Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                             408
sera pénétré d'admiration , on suivra avec intérêt tous
ces jeux, toutes ces contextures, toutes ces ramifications
de pierres; mais si des accessoires on s'élève à l'ensemble,
les lignes générales paraîtront appartenir, par leur en-
tente et leur distribution, aux traditions affaiblies, à la
phase dégénérée de la grande école arcbitectorale du
moyen-âge. — C'est la transmission du style national à la
renaissance.
    La belle galerie en arcature qui file entre l'extrados des
grands arcs formant les percées de la nef et les fenêtres ,
se replie sur la face intérieure du mur qui constitue la fa-
çade.
    Je comprendrai dans les chapelles latérales un reste du
vieux cloître de St-Jean, dirigé du côté de la Manécan-
terie, fils non équivoque de l'architecture du XIV e siècle,
par conséquent contemporain de la nef. Le tympan de la
porte qui donne accès dans ce reste de cloître qu'on a
 fermé pour en faire une chapelle (où le chapitre s'installe
 en hiver), est occupé par un bas-relief malheureusement
 mutilé. Les colonnettes de la porte et la voûte qui résume
 la maîtresse voûte de l'église, sont dignes d'attentiona <
    Les croisillons ne sont afctfe chose que la 'base vidërdes
 deux tours orientales de la hasiHqoe, dont je parlerai
 bientôt. Avec ces croisillons, la fabrique de transition
 commence. Le chœur qui est infiniment surbaissé par rap-
 port à la nef, a pour ornement une arcature bysantine
 s'appuyant sur des pilastres de marbre blanc, surmontée
 d'une frise en mosaïque d'une donnée absolument lom-
 barde. Au-dessus de cette arcature régnent les fenêtres
 ogivales qui annoncent l'esquisse du XIIIe siècle; et au-
 dessous d'elle des fenêtres ogivales de type christo-roman;
 tout ce sanctuaire est construit en pierres de choin. —