page suivante »
409 L'absence de jubé ou tribune pour supporter un jeu d'orgues que la liturgie austère de l'église primatiale a constamment repoussé, donne au revers delà façade fer- mant Féglise à l'occident, un aspect nud dont la vue d'une rose à meneaux habilement coupés, dédommage pleinement le spectateur. C'est dans la branche de la transsept du côte de l'évan- gile, que se tronve la fameuse horloge de Lyon, rétablie en i5g8 par Nicolas Lippiu, mathématicien de Bâle, et refaite encore en 1660. Le système d'ornementation intérieure du vaisseau est simple, mais noble; nulle badigeon n'en recouvre les murs. — Les boiseries qui décorent le sanctuaire et que l'on a eu le tort d'empâter par de larges couches de pein- ture à l'huile, viennent de l'église abbatiale de Cluny : elles sont pures et fermes de style, mais ne se marient nullement au caractère monumentaire du chœur. Cet édifice renferme quatre roses avec verrières peintes, toutes quatre nervées d'une manière délicieuse; la princi- pale au frontâil, la plus curieuse par la délicatesse de ses compartiments- merveilleusement articulés, deux "dans le mur à è clôture 'latéïà lidBâ;br'oisîllonsj une quatrième enfin dans le massif qui raccorde la nef avec le chœur surbaissé. — Ce défaut d'harmonie dans les lignes monumentales, est ici l'occasion d'une grande beauté, je le répète, car cette quatrième rose accompagnée de deux petites ouver- tures ogivales munies de peintures transparentes, est fort curieuse; ces verrières à tons pleins et vifs sont peintes dans le goût du XIII e siècle. Je ne comprends pas parmi les roses deux œils-de-bœuf en quatre feuilles, placés dans les aspides latérales formant l'une la chapelle de la Sainte-Vierge, l'autre celle de la Croix; les fenêtx-es du