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du culte radieux de l'Orient, tempéré par les mœurs
graves de notre pays ; là se sont maintenus religieusement
la plupart des usages consacrés dans la chapelle royale
de Karl-le-Grand; là fut, sans doute, la psalmodie per-
pétuelle (LAVS PERENNIS) , que Sigismond fonda , à
l'instar des Acemetes     d'orient , dans l'abbaye d'A-
gaune (1), et que le pieux roi Gunt-Chramm introduisit
à l'abbaye de Saint-Marcel près de Chalon-sur-Saône.
   La métropole de Lyon n'était d'abord que le baptis-
tère de l'église de Saint-Etienne qui était de construction
contemporaine des premiers siècles chrétiens, et qui
n'existe plus. — Ce baptistère devint bientôt l'église
principale du diocèse, l'église mère de la province ecclé-
siastique dont le vieux Lugdunuin demeura la capitale,
comme il avait été celle de la province civile , dans
les divisions territoriales du gouvernement romain ,
l'église primatiale, enfin, de toute les Gaules.On sait que
l'église de Lyon, de fondation apostolique et d'origine
grecque, est la première qui ait reconnu la primauté du
saint-siége. Saint Bernard disait d'elle : « Nulle n'exerce
plus que celle-ci une discipline sévère ; on y trouve le
poids d'une antiquité respectable dans les cérémonies
qui s'y pratiquent, la gravité, l'austérité des mœurs. »
(ép. 17 4=).
    Cet édifice fut réparé par l'évêque Leydrade, au com-
mencement du IX e siècle, ce qui fait supposer qu'il exis-
tait long-temps avant cet époque, à moins que sa dégra-

Paléologue , consentit à la réunion de l'église grecque à l'église latine , et à
reconnaîire la suprématie du pontife de Rome. — De là l'origine des deux
croix, processionnales placées encore aujourd'hui à l'autel majeur.
   (1) Agaune ( A.GA.VNVM ou ACAVNVM), aujourd'hui Saint-Maurice en Va-
lais.