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•403 du culte radieux de l'Orient, tempéré par les mœurs graves de notre pays ; là se sont maintenus religieusement la plupart des usages consacrés dans la chapelle royale de Karl-le-Grand; là fut, sans doute, la psalmodie per- pétuelle (LAVS PERENNIS) , que Sigismond fonda , à l'instar des Acemetes d'orient , dans l'abbaye d'A- gaune (1), et que le pieux roi Gunt-Chramm introduisit à l'abbaye de Saint-Marcel près de Chalon-sur-Saône. La métropole de Lyon n'était d'abord que le baptis- tère de l'église de Saint-Etienne qui était de construction contemporaine des premiers siècles chrétiens, et qui n'existe plus. — Ce baptistère devint bientôt l'église principale du diocèse, l'église mère de la province ecclé- siastique dont le vieux Lugdunuin demeura la capitale, comme il avait été celle de la province civile , dans les divisions territoriales du gouvernement romain , l'église primatiale, enfin, de toute les Gaules.On sait que l'église de Lyon, de fondation apostolique et d'origine grecque, est la première qui ait reconnu la primauté du saint-siége. Saint Bernard disait d'elle : « Nulle n'exerce plus que celle-ci une discipline sévère ; on y trouve le poids d'une antiquité respectable dans les cérémonies qui s'y pratiquent, la gravité, l'austérité des mœurs. » (ép. 17 4=). Cet édifice fut réparé par l'évêque Leydrade, au com- mencement du IX e siècle, ce qui fait supposer qu'il exis- tait long-temps avant cet époque, à moins que sa dégra- Paléologue , consentit à la réunion de l'église grecque à l'église latine , et à reconnaîire la suprématie du pontife de Rome. — De là l'origine des deux croix, processionnales placées encore aujourd'hui à l'autel majeur. (1) Agaune ( A.GA.VNVM ou ACAVNVM), aujourd'hui Saint-Maurice en Va- lais.