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trois époqnes Lien caractérisées de l'art basilical, la ma-
jesté des rois qu'il a reçus dans son enceinte, les vertus,
la simplicité apostolique, le recueillement de son clergé
actuel, l'illustration de son ancien chapitre noble dont
le roi de France était premier chanoine , tout concourt à
rendre ce temple auguste et vénérable.
   PRIMA SEDES GALLIARVM ! — C'est là le premier siège
des Gaules ; c'est là cette église où nulle innovation n'est
venue, jusqu'ici, modifier le vieux rituel consacré par
la tradition, ce temple dont le dernier père de l'église
admira la lithurgie, et que l'on peut nommer, à juste
titre, le premier sanctuaire de l'occident, après la basi-
lique pontificale de Rome. Là fut couronné le pape
Jean XXII (1) ; là furent sacrés plusieurs rois burgondes
de la race vandale ; ce fut là que l'on entendit pour la
première fois le Symbole des apôtres chanté en latin
par les chanoines, répété dans la langue d'Homère lors
de la réunion de l'église grecque à l'église romaine5 ce
fut là que se tinrent deux: conciles généraux d'une si
haute portée canonique (2) ; — là sont tous les reflets

   (1) En 1526 , le pape Jean XXII qui avait été élu à Lyon , fut couronné
 dans cette église.
   (2) Dans le premier concile général de 1245 , convoqué à Lyon et présidé
parle pape Innocent IV, où Frédéric II fut déclaré déchu, on remarquait
Baudoin II, empereur de Constantinople , les deux patriarches de Conslau-
tinople et d'Antioche , et celui d'Aquilée. Les cardinaux-évéques, les cardi-
naux-prêtres , les archevêques , les ambassadeurs des rois , les députés des
chapitres emplissaient la nef.
   Dans le second concile général de 1274 , convoqué par Grégoire X, le roi
d'Aragon parut en personne ; les rois de France, d'Angleterre et de Sicile y
étaient réprésentés. Les grands-maîtres des templiers, des hospitaliers, cinq
cents évêques, soixante-deux abbés et chefs -d'ordre , tous les cardinaux et
prélats de Rome , le Kan des Tartares, se rendirent à celte illustre assem-
blée. L'ancien patriarche de Constantinople , au nom de l'empereur Michel