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RAPPORT fait à la Société de Médecine de Lyon, par M. Théo-
   dore PERRIN , sur l'ouvrage de MM. TERME et MONTFALCON,
   intitulé : HISTOIRE STATISTIQUE ET MORALE DES EN-
   FANTS TROUVÉS.
• - SÉANCE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE des membres
   de la Société des Amis des Arts de Lyon. RAPPORT par
  M. DIDIER-PETIT.

   La portée du rapport fait par M. le docteur Théodore Per-
rin , dans le sein de la société de médecine de Lyon, sur
l'ouvrage de MM. Terme et Monfalcon, est toute chrétienne ,
et mérite de fixer l'attention des moralistes. La tendance de
la médecine lyonnaise est éminemment spiritualiste, et nous
devons en féliciter le corps des médecins exerçant dans la se-
conde ville du royaume. Il appartenait à M. Théodore Perrin,
qui trouvait naguères (1) si près de lui un exemple complet d'un
dévoûment absolu à la charité, de rendre compte à la société
de médecine de Lyon de l'important écrit de MM. Terme et
Monfalcon. — Cependant, il condamne avec raison la trop
grande part que ces honorables auteurs ont fait à la question
de pure économie politique, tandis que le cœur devait seul
tenir la plume en pareil occasion , après l'histoire et les faits.
   « Si MM. Terme et Monfalcon, dit le docteur Perrin, eus-
 sent étudié l'esprit de charité catholique, non dans ses rap-
ports avec le budget du département, mais dans le cercle
plus étendu de la moralité des peuples, du bonheur des classes
inférieures^ et de la société toute entière, s'ils se fussent
pénétrés de cette idée que, dans l'art de gouverner les hom-
mes, la grande difficulté ne consiste pas à augmenter le bon-
heur de ceux qui sont heureux, mais bien de diminuer le
malheur de ceux qui souffrent, la question d'argent qui se

   (1) Mlle Perrin a élé parmi nous la fondatrice de la philantropique institution
des Jeunes Incurables. Dieu vient de la rappeler à lui pour la récompenser de tant
de bonnes Å“uvres. C'esl une grande perte pour les malheureux dont M,le Per-
rin était la mère.