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      LA COURTE ÉCHELLE.



                         CHRONIQUE LYONNAISE.



  Dans les dernières années du quinzième siècle, la place des
Terreaux était loin d'avoir l'aspect qu'elle présente aujourd'hui.
Quelques rares maisons s'élevaient isolément, çà et là , au gré
des constructeurs, sans ordre ni régularité , et on y aurait
vainement cherché un édifice tant soit peu remarquable. L'ab-
baye royale de St-Pierre n'avait pas encore son imposante faça-
de, et Simon Maupin ne devait sur les plans de Gérard Désar-
gues élever l'Hôtel-de-Ville qu'un siècle et demi plus tard. Ce
qui pouvait donner alors une physionomie particulière à cette
place, était un canal servant de communication entre le Rhône
et la Saône, lequel a disparu depuis long-temps sous des
amas de terreau qu'on y transporta pour le combler. Le nom
de Terreaux est venu de là. Dans la rue Lafont(l) s'ouvrait une
écluse conduisant l'eau vers la Saône par un fossé qui allait


  [1] La rue Lafont s'appelait rue des Ecloisous.