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357 en baissant, et que pour cette raison on appellait le Beissard (1); à quelque distance et tout-à -fait en f a c e , au milieu de la rue Puits-Gaillot (2), existait un puits près duquel se trouvait une voûte également destinée à l'écoulement des eaux. Quel- ques bâtimens en pisé composaient les rues voisines , telles que la rue Mauconseil (3) , la rue Pizay (4) } la rue du Garet où fut établie plus tard la maison des missionnaires de St-Jo- s e p h , etc. Ces détails , quelque imparfaits qu'ils soient, peu- vent donner une idée de ce qu'étaient la place et le quartier des T e r r e a u x , a u temps dont nous parlons. Eloignée du centre du c o m m e r c e , qui était alors renfermé dans la rue Mercière et dans quelques rues adjacentes , située au delà des portes de la ville, — puisque , à cette époque , les fossés de Lyon ne prenaient que depuis le port Chalamon, le long de la rue Dubois (h) jusqu'au Rhosne ( 6 ) , — la place des Terreaux était généralement très-peu fréquentée, e t , à l'exception des jours de foire qui y attiraient beaucoup d'habitants de la ville , des communes et même des provinces voisines , il y régnait une sorte de solitude que devaient entretenir encore l'abbaye de (1) La rue du Beissard est construite sur l'emplacement qu'occupait ce fossé. (2) Les anciens auteurs appellent ces sortes de voûtes cloaques. A Lyon le terme populaire était gaillot. C'est ce qui a fait le nom de Puits-Gaillot. (3) Aujourd'hui rue Clermont. (4) Elle tire son nom de Philippe de Pizeys courrier (porreclor et non cursor) de la ville pour le roi, qui y possédait la maison de Pizeys en 1353. Celte étymologie, donnée par M. Cochard, nous paraît plus sûre que celle qu'on trouve dans l'Âlm. de Lyon de 1745, où il est dit que cette rue a pris son nom de ce que la plupart des maisons y étaient autrefois bâties de terre, qu'on appelle ici vulgairement du pizay. Le mot français est pisé ; il signifie de la terre battue et vient du latin pinlo, je pile, je broie. En quelque province on emploie le mot terris dans le même sens. (5) La rue Dubois n'a été ainsi nommée que parce qu'elle servait de chan- tier et qu'on y exposait le bois à vendre. (6) Le P. Meneslrier.