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7 lui donnas un rayon de ton intelligence; tu plaças la bon-té , la justice dans son cœur ; lu l'embrasas de l'amour de la liberlé. Ce désir d'alleindre à la perfectibililé, à ca beau moral dont lu es le type générateur, atteste assez quelle est son origine, que son ame est une èmanalion de ton im- mensité , et qu'elle est immortelle comme loi-même. « Etre suprême! principe de vie et de bonheur, tes en- fants se réunissent en ce jour pour t'honorer : notre culte sera digne de ta grandeur ; ton essence ne sera point dégra- dée par de ridicules mensonges ; nous n'irons pas te resserrer dans une étroite enceinte; tu habites l'univers ; la nature est ton prêtre el ton temple; nous ne t'offrirons ni des holo- caustes ni de fastueux présents.: lu ne vends ni la bienveil- lance ni ta justice... « C'est par le culte de toutes les vertus que nous te ren- drons hommage, que nous célébrerons la gloire. « Nous serons justes, inflexibles au crime; nous punirons les tyrans et les traîtres; nous flétrirons tous les vices, nous ferons respecter les droits de l'homme, nous honorerons le malheur et la probité... Ah! sans doute nous aurons rempli ta loi et mérité ton amour. « Prêtres fanatiques, charlatans de toutes les superstitions, votre règne est passé parmi nous ; le peuple Français, désa- busé, ne sera pas trompé par d'absurdes folies; il ne croit ni à vos prestiges , ni aux confidences de votre divinité. < Vous étiez les oracles , les interprètes du ciel, et vous ne c prêchiez qu'une abnégation insensée , lorsque le ciel et la na- ture invitaient l'homme à jouir de ses dons et de son existence^ « Vous ne parliez que d'obéissance et de soumission aveu- gles aux puissances de la terre , et la nature et son Auteur avaient proclamé la liberté de l'homme, imprimé dans son ame le doux sentiment de l'égalité. Imposteurs habiles, affa- més de domination et de richesses, lâches complices des rois, vous défiguriez l'Etre suprême pour asservir les peu r piles et vous gorger de leurs dépouilles.