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8 « Et t o i , monstre horrible, seul espoir de l'étranger, Athéisme!... déjà tu t'élançais pour essayer de nouveaux cri- mes ; audacieux Titan, tu n'entrepris pas d'escalader le c i e l , tu nias la Divinité, lu en voulus dévorer l'existence. « Quelle ame généreuse n'a pas frémi à tes cris désespérants! Tu flattais les passions des hommes , tu caressais toutes leurs faiblesses; m a i s , dans ta profonde perversité, tu confondais dans un même sort le méchant et le juste ; lu creusais le néant à la vertu , tu détruisais dans l'homme de bien jus- qu'au désir de l'être. Emissaire impur de la tyrannie et du vice, en vain tu espéras d'étouffer les affections magnanimes du peuple Français , de lui forger de nouveaux fers par la corruption et le crime ; il t'a précipité dans l'abîme ; l'éter- nelle Sagesse veillait sur l u i , el désormais elle s'assied^ ma- jestueuse et triomphante, sur ton colosse abattu et sur tous les décombres de la superstition et de l'immoralité. « Peuple Français ! Citoyens ! que les accents de notre re- connaissance se fassent entendre d'un pôle à l'autre! « Remercions par nos hommages celui q u i , depuis cinq années, couronna tous nos efforts , qui nous fit renaître à la l i b e r t é , à la douce égalité! Divin auteur de la nature ! c'est toi qui lanças la foudre contre ces factions impies, ennemies du peuple et de la liberté; c'est toi qui soutiens l'énergie du patriote au milieu des dangers et des poignards, qui en- flammes l'héroïsme de nos intrépides guerriers , et les con- duis aux champs de la victoire. Reçois nos vœux les plus ardents. Tu te plais aux fêtes des hommes libres ; nous t'ho- norons par le plus tendre épanchementde nos cœurs ; c'est, sous tes auspices, que nous venons resserrer les nœuds de la fraternité. Jouis de l'allégresse , de la satisfaction de tes en- fants : la joie et le bonheur d'un peuple libre sont les plus suaves parfums qui puissent monter jusqu'à loi. « Gloire à l'Auteur de la Nature ! vive la Liberté, la douce et sainte Egalité ! vive la République ! » > Des applaudissements universels et des cris mille fois r é -