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   « Et t o i , monstre horrible, seul espoir de l'étranger,
Athéisme!... déjà tu t'élançais pour essayer de nouveaux cri-
mes ; audacieux Titan, tu n'entrepris pas d'escalader le c i e l ,
tu nias la Divinité, lu en voulus dévorer l'existence.
     « Quelle ame généreuse n'a pas frémi à tes cris désespérants!
Tu flattais les passions des hommes , tu caressais toutes leurs
faiblesses; m a i s , dans ta profonde perversité, tu confondais
dans un même sort le méchant et le juste ; lu creusais le
néant à la vertu , tu détruisais dans l'homme de bien jus-
qu'au désir de l'être. Emissaire impur de la tyrannie et du
vice, en vain tu espéras d'étouffer les affections magnanimes
du peuple Français , de lui forger de nouveaux fers par la
corruption et le crime ; il t'a précipité dans l'abîme ; l'éter-
nelle Sagesse veillait sur l u i , el désormais elle s'assied^ ma-
jestueuse et triomphante, sur ton colosse abattu et sur tous
les décombres de la superstition et de l'immoralité.
     « Peuple Français ! Citoyens ! que les accents de notre re-
connaissance se fassent entendre d'un pôle à l'autre!
     « Remercions par nos hommages celui q u i , depuis cinq
années, couronna tous nos efforts , qui nous fit renaître à la
l i b e r t é , à la douce égalité! Divin auteur de la nature ! c'est
toi qui lanças la foudre contre ces factions impies, ennemies
du peuple et de la liberté; c'est toi qui soutiens l'énergie du
patriote au milieu des dangers et des poignards, qui en-
flammes l'héroïsme de nos intrépides guerriers , et les con-
 duis aux champs de la victoire. Reçois nos vœux les plus
ardents. Tu te plais aux fêtes des hommes libres ; nous t'ho-
 norons par le plus tendre épanchementde nos cœurs ; c'est,
 sous tes auspices, que nous venons resserrer les nœuds de la
fraternité. Jouis de l'allégresse , de la satisfaction de tes en-
fants : la joie et le bonheur d'un peuple libre sont les plus
 suaves parfums qui puissent monter jusqu'à loi.
   « Gloire à l'Auteur de la Nature ! vive la Liberté, la douce
et sainte Egalité ! vive la République ! »        >
   Des applaudissements universels et des cris mille fois r é -