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toutes les sources de sa modeste aisance. M. Vial a composé
vingt-neuf pièces de théâtre , dont dix-sept opéras comiques,
parmi lesquels plusieurs eurent de brillants succès, notam-
ment Aline, reine de Golconde, un des chefs-d'Å“uvre du genre.
Il a publié un recueil de contes en vers pleins d'esprit et de
grâce poétique , qui rappellent le temps des Gresset et des Pa-
rny. Ceux qui les lui ont entendu réciter n'oublieront pas com-
bien son débit mordant y ajoutait d'atttait et de malice.
M. Vial n'a laissé qu'une fille mariée à un jeune écrivain,
M. Théodore Muret, qui, soit au théâtre, soit dans la presse,
semble avoir hérité de son beau-père le don du talent et du
succès.
   M. Vial et M. Martin , le spirituel auteur d'opéras comiques
et l'excellent chanteur, devaient mourir , et sont morts l'un
quand l'autre (1). Martin ! quelle destinée ! Lorsqu'EUeviou et
lui jouaient dans Maison à vendre, et qu'Elleviou chantait :
                    Là , retiré dans mon château ,
                    Je coule des jours sans nuage ,
le pauvre Martin se doutait-il que son camarade aurait, un
jour, un château superbe, et que lui, Martin irait y mourir!
                                               F.-Z. COLLOMBET.

  (1) Martin est mort à Ronziéres, près Iiyon , dans la propriété d'EUeviou.
Voir le Censeur, du 9 novembre.