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germer dans tous les journaux, les Pénitents de la Miséricorde
se dérobaient, dans tous leurs actes, aux yeux du monde. Us
ne sortaient et ne se montraient jamais en public que voilés.
Il leur était défendu expressément, soit dans leur chapelle, soit
dehors , de se découvrir le visage. Dieu étant le seul objet des
actes d'humilité qui se faisaient envers les suppliciés , les
Confrères en auraient perdu le mérite, en les publiant ; c'est
pourquoi ils gardaient le secret sur tout ce qui se passait à
cet égard, et ils en faisaient la promesse devant Dieu, lors
de leur réception. Les Confrères étaient exhortés à mener
une vie exemplaire et à s'abstenir de la fréquentation de tous
les lieux où la charité et la pudeur pouvaient souffrir. Ils
avaient pour vêtement une longue robe de toile noire ; une
espèce de sac couvrait leur tête , et deux ouvertures y étaient
pratiquées pour les yeux. Une ceinture de soie ou de laine
rouge serrait leur taille. Un chapelet noir, avec une tête de
mort en os , au bout d'une croix, pendait à leurs côtés, et sur
le haut de la manche droite se trouvait brodée la tête décollée
de S'. Jean-Baptiste. C'était le saint qu'ils avaient adopté pour
patron. Ils solennisaient sa fête avec exposition et bénédiction
du saint Sacrement, et se rendaient en procession le même
jour à l'église cathédrale *.
   Le 5 mai et le 15 juin , jours et fêtes de saint Forlunat et
 de saint Modeste , les Confrères entendaient la messe pour
 honorer les reliques de ces deux saints qui reposaient dans
 leur sanctuaire.

   * Monseigneur de Saint-Georges, archevêque de Lyon , confirma aux
 Pénitents cette faculté le 26 août 1706.