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470 lice; niais son exploitation fut long temps restreinte aux be- soins des habitants ; elle reçut un peu d'activité par les dé- bouchés que fit naître le balisage de la Loire au commence- ment du siècle dernier et par l'ouverture du canal de Givors à la fin du même siècle. Ce n'est môme que depuis la création des établissements métallurgiques que nos mines ont pris l'importance à laquelle elles étaient appelées par l'abondance et la qualité de leurs charbons et par leur position géogra- phique. L'extraction qui, en 1782, pouvait être évaluée à deux millions de quintaux (1) métriques s'était élevée en 1825 à 5,604,202. Plus d e l à moitié du périmètre houiller était en exploitation. On y employait 2,708 ouvriers, 289 chevaux et 59 machines à vapeur. Ce territoire, l'un des plus riches en établissements métal- lurgiques et manufacturiers, possédant avec profusion la houil- le, élément indispensable des arts industriels, n'avait à cette époque pour tout débouché vers le Rhône et la Loire qu'une détestable r o u t e , continuellement détériorée par la circula- tion de milliers de voitures. M. de Gallois fut un des premiers en France qui ait fait connaître les chemins de fer. Dès 1817 il avait publié dans les Annales des Mines un mémoire où doute, à uu de ces accidents qu'a fait allusion le poète déjà cité, Jacques Moireau, dans sa pièce de vers intitulée : Mina Segusianorum : Hanc urbem juxta flammantibus ignea saxis, Erigitur rupes, œtn;eos œmula nimbos Qurc vomit, et nebula: fumanlis turbine cœlum Uiidatim involvens densa caligine opacat Culmina, ubi terras ignis percurrit inaues. (1) Plusieurs tableaux du mouvement général des exploitations de bouille de l'arrondissement de Saint-Etienne, n'évaluent l'extraction qu'à 967 quin- taux métriques, qui est le chiffre résultant du rapport de l'ingénieur chargé d'inspecter les mines du bassin de Saint-Etienne, non compris celui de Rivo- de-Gier.