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154 Enfin,en 1835, on comptait en France, dans les 393 villes de 5,000 âmes et au dessus, 568,120 maisons contenant ensemble 5,400,000 habitants. Cette proportion relative des habitants avec les maisons, appliquée aux 1,027 communes complétant le nombre des villes soumises à l'octroi et contenant ensem- ble 3,500,000 habitants, donnerait pour ces 1,027 communes une quantité de 310,686 maisons. Celte quantité ajoutée aux 508,120 maisons, dont l'existence est constatée par les do- cuments officiels, élève à la parité approximative de 878,800 le nombre total des maisons existant dans les 1,420 commu- nes sujettes à l'octroi. Ces divers documents peuvent faciliter l'appréciation cherchée. Les ouvriers, les artisans et les agriculleurs, distraction faile des propriélaires répartis dans ces classes, ne payent point ou du moins payent fort peu d'impôt direct, puisque l'impôt foncier cl celui des patentes forment à eux seuls près des huit dixièmes du produit brut total des contributions di- rectes. Ce serait donc principalement sur les négociants et sur les propriétaires que porterait l'augmentation causée p a r l a suppression des octrois. Or, presque tous les négociants ha- bitent dans les villes soumises aux droits d'octroi. On peut supposer, avec toute apparence de vérilé, que les proprié- taires qui habitent dans ces villes possèdent les plus grandes propriétés, et à ce titre supportent la plus grande part de l'impôt foncier. L'examen du tableau exprimant la répartition de cotes foncières corrobore cette supposition. Cet examen fait reconnaître que la répartition de ces cotes se divise en deux grandes catégories : l'une comprenant 8,500,000 cotes au dessous i , de 20 francs. l'autre comprenant 2,400,000 — au dessus ) Pour quiconque connaît le désir de devenir propriélaire qui anime le paysan français, pour quiconque a remarqué le mor- cellement toujours croissant des propriétés rurales, il est évident que la première catégorie, comprenant les petites