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inents ne saurait cei-tainement être contestée, ces colon-
 nettes sont bien l'ouvrage des Romains, elles sont polies
 et présentent les mêmes phénomènes de l'exfoliation cir-
 culaire, du moins celle de la place St-George.
   Il ne serait pas difficile, sans doute, d'indiquer les carrières
 granitiques d'où ces colonnes furent extraites ; car la na-
 ture de la roche qui la compose, son grain, sa cristallisa-
 tion, sa couleur gris de cendre, sa dureté et tous les carac-
tères physiques, enfin, de la matière qui les compose sont
là pour prouver qu'elles sont l'ouvrage des Romains, et
qu'elles sont sorties des carrières du pays.
    La même observation peut s'appliquer à l'obélisque
trouvé dans les ruines d'Arles^ sur la lin du XVII e siècle et
qui, bien qu'il soit antique, ne saurait être confondu ni avec
les obélisques égyptiens dont les empereurs décorèrent la
ville de Rome, ni avec l'obélisque de Lucqsor, que les
Français sont allé récemment extraire des déserts de la
Haute-Egypte. L'obélisque arlésien est incontestablement
l'œuvre des Romains, et ce monument élevé sans doute
pour consacrer le souvenir de quelques faits glorieux pour
la colonie, le fut incontestablement avec des matériaux in-
digènes ; il est en granité commun, gris cendré, composé,
comme tous les granités, de quartz, de feldspath blanc et
de paillettes de mica brun bien différent du granité d'A-
frique.
   Lorsque la colonie de Phocéens vint s'établir sur les
rives de la Provence et y fonder Massilia, il est bien
permis de croire qu'ils transportèrent dans leur ville
les monuments les plus glorieux de leur puissance, et qui,
quelques siècles plus tard, furent renversés et enlevés par
les Romains et par les Barbares descendus du Nord.
  Il existe dans la petite ville de Vence, dans le Var, six